« Poser une pêche peut vous sauver la pomme. » C’est par le biais de l’humour que le stand d'information et de promotion du dépistage du cancer colorectal, installé dans le hall de Jean-Bernard, a attiré visiteurs et patients, le lundi 27 mars, dans le cadre de Mars bleu. L’équipe des gastro-entérologues du CHU de Poitiers, en partenariat avec l’association DocVie (association pour le dépistage organisé des cancers dans la Vienne), représentée par Sophie Babin, et Sylvie Aubert, de l’espace de rencontres et d’information du pôle de cancérologie du CHU de Poitiers, a rappelé l’importance du dépistage de ce cancer qui fait plus de 17 000 victimes chaque année (le deuxième cancer le plus meurtrier en France). Le tout autour de la paroi géante d'un côlon fournie par Sébastien Lapeyre, attaché scientifique hospitalier en oncologie au sein du laboratoire Roche.
« Cette structure gonflable permet de bien visualiser ce qui se passe dans le corps, explique Sophie Babin. On y voit différents types de polypes et de maladies qui peuvent apparaitre dans le côlon. Les polypes qui se développent peuvent saigner et potentiellement se transformer en cancer mais, dépisté à temps, le cancer colorectal se guérit neuf fois sur dix. Pour cela, il existe un test immunologique à faire chez soi qui permet de détecter le sang dans les selles. » Ce stand a donc été l’occasion d’inciter les personnes sans antécédent particulier à faire le test. « Tous les deux ans, les personnes âgées de 50 à 74 ans reçoivent une invitation à retirer un test de dépistage chez leur médecin traitant, indique Sophie Babin. Parmi eux, seuls 30% font le test, c’est trop peu. Nous leur rappelons donc que depuis 2015, un nouveau test plus efficace et plus simple, avec un seul prélèvement, a été mis en place. »
Pour prévenir ce cancer, une alimentation équilibrée et 30 min d’activité physique par jour sont recommandées.