Questions à Thomas Kerforne, anesthésiste-réanimateur

Thomas Kerforne, anesthésiste-réanimateur

Arrivé comme interne en 2007 au CHU de Poitiers, le docteur Thomas Kerforne est aujourd’hui chef de la réanimation cardio-thoracique et vasculaire. Suite au départ à la retraite du professeur Michel Pinsard, Thomas Kerforne co-pilote l’unité de prélèvements d’organes avec le docteur Thierry Bénard. Et les enjeux sont de taille pour le binôme de médecins. Augmenter le nombre de greffons et améliorer la prise en charge des patients font partie des objectifs à court terme de cette unité.

Aujourd’hui, vous coordonnez l’unité de prélèvement d’organes avec le docteur Bénard. Comment s’est déroulé le passage de relais avec le professeur Pinsard ?
Très bien, car je travaillais déjà sur la thématique de la réanimation du donneur d’organe et du prélèvement d’organes lors de mon cursus scientifique (Master 2 et thèse de science). J’ai intégré le laboratoire Inserm 1082 sous la houlette du professeur Thierry Hauet en 2012. Entre 2013 et 2016, j’ai collaboré avec le professeur Pinsard sur la coordination des prélèvements d’organes. Il m’a tout appris et je le considère comme un mentor.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre activité ?
Aujourd’hui, je suis en binôme avec Thierry Bénard. Nous nous partageons le travail sur la gestion des prélèvements d’organes et de tissus. Nous sommes deux médecins car il est difficile, seul, d’allier notre activité clinique avec la coordination des prélèvements d’organes. De plus, nous sommes secondés par une très bonne équipe paramédicale composée de Laurent Boursier, Marie-Laure Boucher, Gaëlle Guillon, Carolle Lecostoec et Marie-Line Debarre. Pour parfaire notre activité, nous avons à notre disposition un laboratoire de simulation en plus d’une plateforme de chirurgie expérimentale de transplantation sur des modèles porcins.

Quels sont vos objectifs à court terme ?
Notre but est de parfaire et développer les prélèvements d’organes et de tissus malgré la pénurie de greffons. Avec l’Agence de biomédecine, nous avons établi pour objectif d’améliorer le recensement des donneurs, la qualité de la réanimation, des prélèvements et des greffons. Nous avons un point fort au CHU de Poitiers, c’est notre savoir-faire. Réanimateurs, chirurgiens et médecins forment travaillent ensemble sur le parcours du patient greffé.

Comment se déroulent les échanges avec vos confrères des autres centres hospitaliers ?
Nous avons établi, en pluridisciplinaire, un réseau de collaboration étroit au-delà de la région, notamment avec Tours et Limoges au sein d’une fédération hospitalo-universitaire. Bien sûr, nous travaillons avec La Rochelle, Saintes, Niort et Angoulême au sein d’un réseau très dynamique et très investi dans la thématique du don d’organe.