Paramédical : ça bouge à l’Institut de formation en masso-kinésithérapie

L'équipe pédagogique de l'institut de formation en masso-kinésithérapie du CHU de Poitiers est composée de Bruno Texereau, cadre formateur, Aurélie Bourrellier, cadre formatrice, Jean-François Cadue, cadre formateur, Lucie Collas, secrétaire, Jean-Marc Hervé, cadre formateur, Guylaine Javard, secrétaire Christian Chatalic, cadre formateur, et Thierry Galluchon, directeur (de gauche à droite).

L’Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) du CHU de Poitiers a rejoint le bâtiment de l’institut régional de formations des professions de santé*, sur le site de la Milétrie, au mois d’août 2016. Jusqu’alors, l’IFMK était situé dans le pavillon Le Blaye, promis à la démolition. « Démolition ou pas, il fallait que l’on déménage dans des locaux plus spacieux, explique Thierry Galluchon, le directeur de l’IFMK. Le nombre d’étudiants augmente depuis 2012 et cela va encore continuer. » Le quota d’élèves admis en première année est en effet passé d’une trentaine en 2011 à soixante à la rentrée de septembre 2016 ce qui porte à 165 élèves en cours de formation sur cette filière. De plus, depuis la rentrée 2015, la formation se déroule sur quatre années, au lieu de trois jusqu’à maintenant.

“Rassembler tous les instituts de formation dans un même lieu est une bonne idée, indique Thierry Galluchon. De plus, pour nous qui travaillions auparavant sur deux niveaux de bâtiment, c’est un avantage de se retrouver tous au même étage, car cela facilite les échanges entre les six cadres formateurs, les deux secrétaires et moi. Les espaces dédiés à la formation comptent quatre salles de travaux pratiques.” Les travaux dirigés représentent en effet de nombreuses heures de cours, notamment en première et deuxième années, où les élèves font beaucoup de pratique. Les cours magistraux, eux, se déroulent depuis plusieurs années dans un bâtiment appartenant à la faculté de médecine et de pharmacie de Poitiers, ces espaces étant beaucoup plus adaptés pour accueillir les étudiants en promotion plénière.

Échanges
Ce rapprochement géographique entre tous les instituts de formation paramédicale va permettre de développer des enseignements partagés avec les autres formations, notamment pour des matières générales comme la santé publique, la sociologie ou la psychologie. “Nous souhaitons travailler conjointement et en harmonie avec les autres instituts. Nous avons déjà développé des projets communs et construit des groupe de travail sur la qualité, la communication ou encore l’approche commune de la compétence relationnelle. Il y a toujours un temps d’adaptation au changement mais nous avons la volonté de parler le même langage”, ajoute Thierry Galluchon, un ancien kiné passé cadre et cadre supérieur avant de devenir directeur en 2011. Les échanges avec les autres directeurs d’instituts permettent de bénéficier de l’expérience de chacun, d’aborder des problèmes similaires, mais aussi de mettre au point des outils communs (règlement intérieur, stratégie et processus d’évaluation…).

C’est maintenant aux élèves de créer des liens avec ceux des autres instituts. Cela ne devrait pas être long, car ils ont en commun d’avoir choisi des métiers portés sur le soin et sur le prendre soin.

*Bâtiment où se trouvaient déjà les formations en soins infirmiers, d’aide-soignant, de cadre de santé, de manipulateur d’électroradiologie médicale, d’ergothérapie, d’infirmier anesthésiste et d’ambulancier.

Profil et débouchés

Les étudiants de première année de l’IFMK de Poitiers ont entre 22 et 23 ans et sont, pour la grande majorité, Picto-Charentais. Depuis 2015, la plupart ont validé la première année de médecine (Paces) à la faculté de Poitiers. Alors que la parité homme-femme était souvent la règle depuis de nombreuses années, la profession se féminise et, pour cette rentrée 2016, deux tiers des étudiants sont des étudiantes. Une fois diplômés, tous trouvent du travail. Que ce soit en libéral, à l’hôpital ou en centre de rééducation, l’offre d’emploi est importante.

Des sportifs de haut niveau bienvenus

Plusieurs sportifs de haut niveau ont appris le métier de masseur-kinésithérapeute au sein de l’IFKM du CHU de Poitiers. Par ordre d’apparition, on peut signaler Frédéric Berland, ancien cycliste et actuellement kiné à Saint-Benoit, Oliver Kieffer, ancien volleyeur du Stade poitevin et capitaine de l’équipe de France, actuellement kiné à Bordeaux, Emmeline Ragot, ancienne championne du monde de descente VTT et actuellement kiné de l’équipe de France de VTT, et Charline Picon, championne olympique de planche à voile cet été à Rio et kiné à La Rochelle. “Dans notre institut, ces sportifs ont eu la possibilité de doubler chacune de leurs années (faire une année en deux ans) et donc de concilier entrainements, compétitions et études plus facilement, précise Thierry Galluchon. Ce sont des profils intéressants, des gens qui ont vécu autre chose, ce qui amène un plus dans une promotion.”

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