4L Trophy : Mathilde et Marine, la traversée gagnante des étudiantes de l’Ifmem

Marine Baldenweck et Marine Bonnin, étudiantes de l'Ifmem du CHU de Poitiers, ont participé au 4L Trophy à bord de l’équipage 484.

Une semaine dans le désert marocain est une expérience unique. Marine Baldenweck, 22 ans, et Mathilde Bonnin, 21 ans, étudiantes à l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale (Ifmem) au CHU de Poitiers, ont participé au 4L Trophy en février dernier, tant par goût pour l’aventure que par envie de faire de l’humanitaire. Car c’est la singularité du 4L Trophy, une course destinée aux étudiants francophones : depuis 20 ans, plus d’un millier d’équipages partent chaque année pour le Maroc en 4L.

Les gagnants sont ceux qui arrivent à Marrakech en ayant parcouru le moins de kilomètres. Cette année, les deux étudiantes de l’Institut de formation de manipulateurs d’électroradiologie médicale n’ont pas démérité : “Nous nous sommes classées 252e sur 1453 et nous sommes arrivées 42e sur 290 au classement féminin.”

Pour arriver à un tel résultat, il aura fallu un an de préparation. Après l’achat de la 4L sur le bon coin, Marine et Mathilde n’ont pas chômé pour trouver des sponsors : “Nous avons été aidées par des connaissances. Certains nous ont donnés des pièces pour remettre en état la 4L”. En tout, les jeunes femmes ont récolté 6 000 euros, une cagnotte qui leur a permis de partir à bord de l’équipage 484. Dans leur coffre, elles ont emmené trois sacs d’affaires de sport, un carton de fournitures et un carton de pansements, le tout étant destiné aux enfants.

Une tempête dans le désert
“C’est vraiment une expérience enrichissante. Il y a une vraie solidarité entre les participants. Nous avons fait les étapes avec trois autres équipages, des Deux-Sévriens, des Belges et des Parisiens”, racontent-elles. Pas de galères sur le chemin, hormis une nuit sous la tempête : “Notre tente s’est remplie avec 10 centimètres d’eau, il faisait -10° dehors… On s’est demandé ce qu’on faisait là ! Mais après le soleil est venu et ce n’était plus qu’un mauvais souvenir.” Quand on leur demande si elles souhaitent retenter l’aventure, Marine et Mathilde n’hésitent pas longtemps : “Oui mais tout de suite ! Mine de rien, en un an, nous avons été pas mal occupées. On va se reposer un peu dans un premier temps.” Et surtout obtenir leur diplôme dans un an et demi.