Dr Simon Bernardeau, chirurgien urologue, chef du service de chirurgie urologique et de transplantation rénale

Dr Bernardeau

Chirurgien urologue au CHU de Poitiers, le Dr Simon Bernardeau est devenu chef du service de chirurgie urologique et de transplantation rénale en 2023.  Découvrez son parcours.

Qui êtes-vous ?

Je suis un pur produit de l’école de médecine pictave. J’ai commencé ma formation à la faculté de médecine de Poitiers en 2003, puis j’ai effectué mon internat et mon clinicat au sein du CHU de Poitiers. Je suis praticien hospitalier depuis 2018.

Pourquoi choisir la chirurgie urologique ?

Le hasard ! Depuis que je suis en médecine, j’ai toujours voulu faire de la chirurgie. J’aimais l’approche technique et le côté manuel. Mais au départ, il s’agissait plutôt de la chirurgie viscérale ou de la neurochirurgie. Lors de mon premier semestre d’interne dans le service d’urologie du centre hospitalier d’Angoulême, j’ai découvert cette spécialité. J’ai beaucoup aimé l’expérience auprès des chirurgiens de l’établissement angoumoisins et cela m’a donné envie de continuer dans cette voie. Mais j’ai tout de même hésité encore longtemps durant mon internat entre les trois disciplines !

Comment avez-vous vécu la proposition de devenir chef du service ?

Spontanément, je n’y étais pas très favorable. Cette proposition arrivait tôt dans mon parcours professionnel. Après réflexion, j’ai trouvé intéressant d’assurer le management de l’équipe au sein de laquelle je travaille, une équipe très dynamique et pleine de qualités qui m’a, elle-même, incité à accepter la proposition.

Être chef de service, à quoi cela correspond-t-il ?

C’est avant tout avoir une vision et une réflexion globale du service dans lequel on travaille, et de l’environnement de celui-ci. C’est une activité mixte, managériale et administrative. Cela impose d’apprendre vite de nouvelles choses : la constitution de projets, les organisations, les relations avec l’ensemble des acteurs hospitaliers, mais aussi parfois la gestion des difficultés et des conflits. C’est une activité chronophage qui ne se fait pas à la place d’une autre, mais qui s’ajoute à l’activité médicale. Cela nécessite des acrobaties d’emploi du temps qui ne sont pas simples, mais on apprend petit à petit ! La direction générale m’a proposé d’intégrer la formation de management médical dispensée par l’école des hautes études en santé publique et mise en œuvre dans le cadre du groupement de coopération sanitaire NOVA. C’est une formation de haut niveau, qui nous donne des clés de compréhension sur le fonctionnement de l’institution, des outils pour développer des projets, pour la gestion interne du service, pour les relations entre professionnels, etc. C’est une formation également très enrichissante sur le plan humain.

Présentez-nous le service d’urologie dont vous avez la responsabilité ?

L’équipe est constituée de sept chirurgiens seniors, un docteur junior et cinq internes.

Le service a une activité de recours et de référence au plan national pour certaines thérapeutiques, tout en délivrant des soins courants et de proximité au profit des habitants de la Vienne et des départements limitrophes. Toutes les pathologies de l’appareil uro-génital sont prises en charge dans le service, avec des domaines de surspécialisation : chirurgie mini-invasive robotique des cancers de la vessie, de la prostate et du rein, chirurgie percutanée des calculs urinaires complexes, neuro-urologie, infectiologie urinaire, chirurgie de l’hyperplasie bénigne de la prostate et, bien entendu, la transplantation rénale.

L’urologie est une discipline médico-chirurgicale dynamique à haute technicité, tant sur les plans diagnostiques que thérapeutiques : miniaturisation, robotique, laser, imagerie, intelligence artificielle, etc. Nous avons au CHU un plateau technique complet et très performant. Pour exemple, nous avons acquis dernièrement, grâce à la commission innovation, une plate-forme de thermothérapie endoscopique pour la prise en charge de l’hyperplasie de la prostate. Nous sommes pour l’instant le seul établissement du Grand Ouest à disposer de cette technologie.

Enfin, le service a une activité forte d’enseignement et de recherche clinique, impulsée par le Dr Maxime Vallée, urologue et maître de conférences.

Que souhaitez-vous pour votre service ?

Je souhaite que le service conserve et potentialise sa dynamique actuelle.

La pierre angulaire au bon fonctionnement d’un service est la cohésion d’équipe. Et cela passe par l’épanouissement professionnel de chaque praticien. En d’autres termes, chacun doit trouver sa place et faire l’activité qui lui plait. De fait, chaque compétence se complètera avec celles de ses collègues. C’est comme une équipe de sport : chacun joue à un poste différent, et chaque joueur a besoin de la compétence de l’autre pour faire avancer l’équipe.

Ainsi, on réfléchit, on échange, on s’améliore, on se perfectionne, et en bout de chaine, on soigne mieux les patients !