Questions à… Aurélie Miot, endocrinologue

Aurélie Miot

Vous allez prochainement être nommée praticien hospitalier au CHU. Quel est votre parcours ? J’ai commencé mes études à la faculté d’Angers. Je suis arrivée au CHU de Poitiers pour […]

Vous allez prochainement être nommée praticien hospitalier au CHU. Quel est votre parcours ?
J’ai commencé mes études à la faculté d’Angers. Je suis arrivée au CHU de Poitiers pour mon internat en 2005 : mon stage d’externe de sixième année avait confirmé mon choix pour l’endocrinologie, et on m’a alors conseillé l’établissement pour la qualité de la formation des internes dans cette spécialité. Après mon internat – au cours duquel j’ai passé un an à Paris en master 2 recherche de nutrition, métabolisme et signalisation – et trois ans de clinicat, j’entame ma première année en tant que praticien contractuel au CHU.

Pourquoi vous êtes-vous tournée vers l’endocrinologie ?
J’ai choisi l’endocrinologie-diabétologie pour la diversité des pathologies : thyroïde, surrénales, hypophyse, diabète, etc. Le système hormonal et ses dérèglements, avec des manifestations cliniques variées, m’intéressent beaucoup. Cela nécessite une démarche intellectuelle et une rigueur importante. Je trouve aussi intéressant de prendre en charge les patients dans leur globalité, d’entretenir une relation suivie avec eux, notamment dans le cas de pathologies chroniques comme le diabète.

Partagée entre l’endocrinologie et la médecine nucléaire, en quoi consiste aujourd’hui votre activité ?
Je consacre 50 % de mon temps au service d’endocrinologie, dirigé par le Pr Richard Maréchaud, avec des missions variées. Chaque semaine, j’ai une consultation dédiée à la prise en charge des pathologies rares, comme les néoplasies endocriniennes multiples (NEM), en collaboration avec le service de génétique pour le dépistage des tumeurs endocrines héréditaires. Je travaille aussi dans le cadre de protocoles de recherche clinique de diabétologie avec le Pr Samy Hadjadj. Par ailleurs, je me déplace une journée par semaine au CH de Montmorillon pour des consultations en endocrinologie et diabétologie, mais aussi pour des avis dans les services. Cela permet de maintenir une activité de recours et de proximité, avec un accès aux soins plus rapide pour le patient. Je peux aussi faire le lien avec le CHU lorsqu’une hospitalisation ou un plateau technique sont nécessaires.

L’autre moitié de mon activité est dédiée au secteur thyroïde du service de médecine nucléaire sous la responsabilité du Pr Rémy Perdrisot. Il a délégué la responsabilité de l’activité médicale au sein de ce secteur au Dr Marie-Hélène Bouin-Pineau, et j’assure aujourd’hui avec elle le suivi des patients atteints de cancers thyroïdiens et la prise en charge des explorations thyroïdiennes (cytoponctions et échographies thyroïdiennes). C’est une activité pour laquelle je me suis spécialisée cette année en passant un DU d’échographie thyroïdienne.