Technologie médicale : les États-Unis s’intéressent à la neurostimulation au CHU

Mercredi 9 juillet, quatre responsables de Medtronic sont venus des États-Unis pour assister à une intervention chirurgicale et observer les technologies développées au CHU de Poitiers en neurostimulation. Avec deux […]

Mercredi 9 juillet, quatre responsables de Medtronic sont venus des États-Unis pour assister à une intervention chirurgicale et observer les technologies développées au CHU de Poitiers en neurostimulation. Avec deux autres entreprises américaines spécialisées dans les technologies et le matériel médicaux, Boston Scientific et St. Jude Medical, Medtronic se positionne en effet pour l’acquisition exclusive d’un logiciel de pointe développé au CHU par le laboratoire de recherche N3 LAB (Neuromodulation & Neural Networks Lab), sous la responsabilité du Dr Philippe Rigoard.

L’objectif de la neurostimulation est de soulager les patients douloureux chroniques en leur implantant une électrode contre la moelle épinière. Celle-ci émet un champ électrique sur le système nerveux permettant de supprimer ou de réduire considérablement la douleur.

Cartographie de la douleur

Une interface sur tablette tactile permet au patient de localiser et de qualifier la douleur au moment du positionnement et du paramétrage de l'électrode.
Une interface sur tablette tactile permet au patient de localiser et de qualifier la douleur au moment du positionnement et du paramétrage de l’électrode.

Afin d’optimiser les résultats et grâce à une technique de chirurgie mini-invasive, le patient est réveillé au cours de l’opération et subit une succession de tests basés sur le logiciel mis au point par le N3 LAB. Une interface sur tablette tactile permet au patient de localiser et de qualifier la douleur au moment du positionnement et du paramétrage de l’électrode. Le logiciel permet par ailleurs de collecter dans une base de données les informations liées à la cartographie de zones douloureuses de chaque patient. Les données sont ensuite traitées par les équipes de recherche pour obtenir des prédictions de réponse à la stimulation.

L’intervention du 9 juillet était réalisée par le Dr Philippe Rigoard, en présence de Farid Guetarni, co-inventeur du logiciel et responsable de son développement informatique. Pour eux, au-delà des avancées technologiques, le succès des activités de neurostimulation au CHU tient pour beaucoup à la mutualisation inédite des compétences au sein d’une équipe pluridisciplinaire : chirurgiens, anesthésistes et soignants, mais aussi équipes de recherche, services informatiques… au profit d’une qualité de vie retrouvée pour le patient.