Maillon essentiel des équipes d’intervention, l’ambulancier SMUR garantit, de plus, le bon fonctionnement des équipements nécessaires à la prise en charge des victimes.
Ambulancier SMUR : un maillon essentiel de la prise en charge
L’ambulancier SMUR fait partie du trinôme composé également d’un médecin urgentiste et d’un infirmier, qui se déplace lors des interventions qui relèvent de l’urgence. Il a un rôle à jouer, et pas des moindres, dans la prise en charge des victimes. Tout d’abord, dans le trajet jusqu’au lieu des interventions ; l’ambulancier doit rechercher l’itinéraire le plus rapide et le mieux adapté à l’état du patient pour ne pas perdre de temps d’intervention et de bénéfice patient. Il a une très bonne connaissance de la cartographie et peut, si cela est nécessaire, s’appuyer sur la régulation du SAMU qui le guidera en cas de doute ou de difficulté d’accès à la victime. Appliquant la réglementation sur la conduite des véhicules prioritaires, l’ambulancier adapte sa conduite aux situations d’urgence et il sait faire preuve d’anticipation. Le SAMU-SMUR 86 a équipé, depuis 2018, chaque véhicule d’intervention de la sirène américaine et de la couleur jaune qui permettent « d’être mieux vus et mieux entendus ». L’ambulancier porte son attention sur la conduite de son véhicule et la sécurité des passagers transportés. « C’est un poste qui demande de la concentration, de la rigueur et une bonne gestion de son sang-froid », explique Maryse Dancla, cadre de santé du SAMU SMUR CESU 86. Tout au long de la mission, l’ambulancier SMUR assure la sécurité de l’équipage et du patient. Il vérifie l’arrimage du matériel embarqué dans la cellule sanitaire, qui obéit à certaines normes. Il organise la mise en condition, l’installation et le brancardage des blessés. Sur le lieu d’intervention, l’ambulancier aide le médecin et l’infirmier dans la prise en charge des victimes. Il installe le matériel auprès du patient et il participe à la réalisation de gestes en collaboration avec l’équipe médicale et paramédicale. Ses actes évoluent à travers le nouveau référentiel de compétences qui prévoit une augmentation des actes ambulanciers après mise à jour de ses compétences : réalisation des hémocues, des ECG, etc. Il contribue à la prise en charge psychologique du patient et de son environnement immédiat. L’ambulancier SMUR sait faire preuve de réactivité et d’adaptabilité.
« Le métier d’ambulancier SMUR est un métier à part entière et la connaissance des techniques d’intervention lui permet d’anticiper l’acheminement du matériel, la préparation et la réalisation de l’intervention, en collaboration et sous la responsabilité de l’infirmière et du médecin qui l’accompagnent. Il n’en reste pas moins que la cohésion d’équipe leur permet d’atteindre une collaboration essentielle à la réussite des interventions pour nos équipes qui travaillent souvent dans des conditions difficiles » rappelle Maryse Dancla. Sylvain Auriault et Teddy Nadal Y Peralès sont tous deux ambulanciers au SAMU-SMUR, le premier depuis 11 ans, le second depuis 6 ans. Ils ont choisi ce métier pour travailler sur des situations d’urgence et pour l’adrénaline qui les poussent à se surpasser. Ils soulignent leurs bonnes conditions de travail avec de bons équipements. Ils aiment la diversité de leurs missions. « C’est un travail où la routine n’existe pas. Chaque jour est différent, chaque intervention l’est tout autant. Nous devons nous adapter, être précis et rester concentré ». Les interventions les plus difficiles pour eux sont celles qui concernent des enfants. Ils peuvent compter sur l’appui du reste de l’équipe.
Ambulancier SMUR : un logisticien indispensable
Le CHU de Poitiers compte 19 ambulancier(e)s. Cette fonction requiert d’être titulaire du diplôme d’Etat d’ambulancier. Elle nécessite également d’avoir, à minima, le permis de conduire C depuis plus de 2 ans. Sur les 19 ambulanciers, 17 ont le permis C1E, qui permet de tracter une remorque. « Chaque année, je m’applique à envoyer, au mininum, 2 agents pour passer le permis remorque. L’équipe est presque toute qualifiée de ce permis nécessaire lors des déclenchements des plans de secours pour véhiculer les remorques, etc », précise Maryse Dancla. L’ambulancier a une grande responsabilité dans la réalisation des interventions puisqu’il doit garantir le bon fonctionnement de l’ambulance et des équipements embarqués. A sa prise de poste, le matin ou le soir, il vérifie la fonctionnalité du véhicule et les différents paramètres pour assurer chaque transport en toute sécurité : contrôle des niveaux, des signalisations lumineuses et sonores. « Il assure l’hygiène de la cellule sanitaire en appliquant les protocoles sanitaires en cours et procède aux techniques de traitement des déchets » souligne Maryse Dancla. Il vérifie les dispositifs de distribution des fluides médicaux au patient ainsi que le niveau et l’état de réserve de ces fluides. Il contrôle le fonctionnement des matériels embarqués – matério-vigilance – à travers une check liste qu’il réalise à chaque prise de poste, en collaboration avec son trinôme. Il utilise les moyens de communication embarquée avec la régulation du SAMU et s’assure du bon fonctionnement du matériel de radio télécommunication. Les missions de l’ambulancier ne s’arrêtent pas là. Il assure un rôle d’encadrement auprès des élèves ambulanciers en formation dans le service. Il participe régulièrement, en tant que logisticien, aux différents types d’exercices des secours dans les situations d’exception. Il participe à la gestion et à l’installation d’un véhicule poste de commandement, à la mise en place d’un poste médical avancé, ou d’une chaine de décontamination NRBC. L’ambulancier SMUR, tout comme le personnel médical et paramédical peut être rappelé à toute heure afin de renforcer les équipes lors d’un évènement exceptionnel ou d’acheminer le matériel sur le site des sinistres.