Blanchisserie : un nouvel outil plus grand et plus performant

La mise des vêtements sur cintre se fait manuellement à la blanchisserie du CHU, basée sur la zone de Beaubâton, à Mignaloux-Beauvoir.

Pour le profane, entrer dans la nouvelle blanchisserie du CHU de Poitiers, située sur le site de Beaubâton, à Mignaloux-Beauvoir (Vienne), c’est comme entrer dans une attraction du Futuroscope. On monte, on descend, on passe entre des rangées de vêtements qui circulent à toute vitesse sur des rails automatisés, on sent les vibrations des énormes essoreuses, on observe des vêtements être pliés en quelques secondes par de drôles de machines… C’est Hervé Dumoulin, le responsable des lieux, qui nous guide dans ce dédale insolite.

Quelques mois après le déménagement de l’ancienne blanchisserie vers ce nouveau bâtiment, les indispensables réglages que nécessite une nouvelle installation sont en train d’être trouvés. “Le cadre et les conditions de travail sont meilleures ici, explique Hervé Dumoulin. Et les nouveaux outils informatiques dont nous disposons pour suivre la production et déterminer la traçabilité du linge sont très efficaces.”

Le parcours du linge sale commence dans chaque établissement médical (sites du CHU et plusieurs Ehpad) où il est déposé dans des sacs de différentes couleurs. Une fois acheminé à la blanchisserie, les sacs sont stockés dans une salle et triés par couleur dans des rolls. Un code couleur détermine en effet la provenance des sacs et le type de linge (vêtements, couvertures, tenus de bloc… ) qu’ils contiennent. Le linge contenu dans chaque rolls est ensuite déversé dans d’énormes sacs de stockage pouvant contenir jusqu’à 50 kg avant d’être envoyé à la machine à laver.

Une fois acheminé à la blanchisserie, les sacs sont stockés dans une salle et triés par couleur dans des rolls.Le linge contenu dans chaque rolls est ensuite déversé dans d’énormes sacs de stockage pouvant contenir jusqu’à 50 kg avant d’être envoyé à la machine à laver.Tous les cintres de la blanchisserie sont équipés d'un code-barre.La chaîne de production est automatisée.Mise en place des torchons pour le pliage.Les vêtements des résidents des Ehpad sont eux lavés dans une machine dédiée et sont pliés, triés et rangés à la main, tout comme les doudous des enfants hospitalisés.

Tri informatique
Dans ces énormes machines d’une contenance de 50 kg, le linge est mouillé, lavé, rincé et acidifié pour neutraliser la lessive et traité les bactéries. Au bout d’une demi-heure, il ressort propre, prêt à être essoré à 1 000 tours/min pendant 2 min 30. Le linge est ensuite acheminé jusqu’aux séchoirs. Les vêtements sont ensuite mis sur cintre et le reste du linge (torchons, serviettes, linge de lit…) est trié à la main.

Tous les cintres sont munis d’un code-barre et tous les vêtements appartenant au personnel hospitalier contiennent une puce. Ainsi, quand le vêtement est mis sur cintre, un code-barre est associé à une puce le linge bénéficie ensuite d’un défroissage à la vapeur. Les vêtements peuvent donc être triés informatiquement par service, par personne et même par ordre alphabétique. Une fois trié, avant d’être plié, envoyé dans des armoires où il sera stocké en attendant de retrouver son établissement respectif. Les vêtements des résidents des Ehpad sont eux lavés dans une machine dédiée et sont pliés, triés et rangés à la main, tout comme les doudous des enfants hospitalisés.

“La seule chose que nous ne faisons pas, c’est de retourner les vêtements qui sont à l’envers, indique Hervé Dumoulin. Il n’est pas hygiénique de retirer ses vêtements par le bas, de plus, c’est une perte de temps considérable de les remettre à l’endroit !”

 

Quelques chiffres

• Une soixantaine de personne font fonctionner cette nouvelle blanchisserie.
• 14 tonnes de linge sont traités tous les jours pour une capacité maximum de 18 tonnes.
• Les 560 résidents des Ehpad génèrent 750 kilos de linge sale par jour.
• 4 litres d’eau par kilo de linge sale sont nécessaires pour son lavage.

 

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