Chantal Lovati a intégré le CHU de Poitiers début avril 2022. Elle est directrice déléguée du site de Châtellerault et directrice référente du pôle médico-chirurgical ainsi que du pôle USSAR.
Diplômée en 1998 de l’École des hautes études en santé publique, et d’un master II de gestion des entreprises, Chantal Lovati a pris son premier poste dans un établissement de santé de la région parisienne. Elle y a exercé six ans comme directrice des affaires médicales et générales, puis, en prenant la responsabilité des achats, de la logistique et des travaux. En 2004, elle a intégré le CHU de Poitiers en tant que directrice adjointe des ressources humaines. Elle a par la suite assumé la direction des achats biomédicaux et la cellule des marchés, ainsi que la coordination des achats nationaux où elle a participé au développement d’UNIHA. En 2009, elle a rejoint le CHU de Tours pour prendre la responsabilité des achats, de la logistique et la coordination d’une filière d’achat national, ainsi que la présidence de la commission des experts juridiques UNIHA. Après avoir été directrice déléguée du centre hospitalier de Luynes, établissement en direction commune avec le CHU de Tours, Chantal Lovati a pris en 2020 la coordination du groupement hospitalier de territoire Touraine Val de Loire regroupant les 7 EPS du département, ainsi que l’ensemble des EHPAD publics et les SSR PSPH du département. « C’est un GHT vraiment ouvert vers l’extérieur, sur les partenaires. La gestion du covid a été difficile mais très enrichissante, avec la mobilisation et l’entraide de l’ensemble des acteurs. En renforçant les liens entre les structures et les personnes, en travaillant en « circuit court » pour les échanges d’informations et la mise en place des actions, le GHT a démontré sa capacité à fédérer les acteurs et apporter des réponses concrètes aux problématiques du territoire ».
Si revenir dans la région était l’un des objectifs de Chantal Lovati, c’est avant tout l’intérêt du poste qui l’a motivée à prendre la direction du site de Châtellerault et les directions référentes de pôle. « Reprendre une direction de site dans une configuration singulière d’après fusion est particulièrement intéressante. Le CHU de Tours où j’ai passé plusieurs années est un établissement multisite avec une fluidité dans les rapports entre les différents sites, même si l’on met un peu plus d’1/2 heure pour relier les 2 établissements principaux ». L’enjeu principal est que l’hôpital de Châtellerault devienne un site à part entière du CHU et soit positionné en tant que tel dans l’offre de soins et les mentalités. « L’historique entre le CHU de Poitiers et le Centre hospitalier Camille Guerin de Châtellerault n’est pas très simple. La direction commune de 2018 à 2020, outre qu’elle a permis de redresser financièrement l’établissement, a posé des bases qu’il convient de consolider notamment en harmonisant les outils et en dépassant parfois certaines rancœurs pour construire ensemble un futur sur lequel les deux sites ont envie de s’inscrire. Une intégration n’est jamais à sens unique. Chacun doit y trouver son intérêt mais il faut surtout que les patients aient une réelle lisibilité de leur parcours territorial. Nous sommes le seul établissement public en termes d’offre de santé sur la Vienne et nous devons à la population accueillie des parcours de soins efficients, et une gradation des soins qui permet la meilleure prise en charge dans l’établissement le plus proche du patient ».
L’objectif à court terme pour le site de Châtellerault est de renforcer son activité actuelle et d’en développer de nouvelles. « Le bassin de population châtelleraudais est vraiment conséquent, Châtellerault étant la deuxième ville du département. Elle rayonne au-delà de son périmètre avec l’Indre et le sud de la Touraine qui ne sont pas très loin. Nous avons vraiment besoin d’avoir une politique permettant d’offrir une palette de soins large et complète au niveau du site. Et c’est le potentiel que permet la fusion ». Un autre enjeu important est de développer la coopération avec la médecine de ville, et notamment la CPTS du châtelleraudais, afin d’ancrer l’établissement dans son bassin de vie. Le site de Châtellerault offre de nombreux avantages. C’est une structure à taille humaine qui favorise la facilité des relations entre professionnels, « une chance », souligne Chantal Lovati. Les équipes soignantes sont vraiment proches les unes des autres. De plus, l’établissement en grande partie rénové, offre un cadre d’exercice agréable et une réelle qualité de vie au travail. Chantal Lovati est également directrice référente du pôle médico-chirurgical, qui regroupe les activités MCO et SSR des sites de Loudun et de Châtellerault, « avec une réelle complémentarité » recherchée au niveau des activités et directrice référente du pôle USSAR, pôle multisite. Elle défend la notion d’équipe territoriale des urgences telle qu’elle a été mise en place. C’est la garantie du maintien dans le temps de structures d’urgence maillant le territoire (service d’urgence ou centre de soins non programmés) dans un contexte tendu sur les ressources médicales et non médicales. Difficile mais stimulant !