Conférence : la fin de vie abordée sous l’angle de la maladie d’Alzheimer

Roger Gil, directeur de l’espace de réflexion éthique Poitou-Charentes et professeur émérite de neurologie du CHU Poitiers, a donné une conférence intitulée « Loi sur la fin de vie : et la maladie d’Alzheimer ? »

Dans le cadre de l’assemblée générale de l’association France Alzheimer Vienne qui se déroulait dans la salle de conférences du pavillon Aristide-Maillol, sur le site de la Milétrie, le mercredi 12 avril, Roger Gil, directeur de l’espace de réflexion éthique Poitou-Charentes et professeur émérite de neurologie du CHU Poitiers, a donné une conférence intitulée « Loi sur la fin de vie : et la maladie d’Alzheimer ? ».

Cette prise de parole a été l’occasion pour le Pr Gil de rappeler que les traitements médicamenteux de la maladie d’Alzheimer n’ont qu’une action modique et qu’aucun progrès significatif n’avait eu lieu dans ce domaine depuis une quinzaine d’années. “Il faut donc faire en sorte de retarder l’apparition de la maladie en faisant travailler son cerveau et en développant ses relations sociales. Le cerveau n’est pas fait pour se reposer !” a-t-il asséné à un public venu nombreux. Puis il a abordé la problématique de la fin de vie, déjà compliquée pour un bien-portant, et dont le législateur s’est emparé ces dernières années. “Fallait-il que la loi traite de la fin de vie ? a-t-il interrogé. En tout cas, la question de la fin de vie est une question sociétale et non idéologique.”

Directives anticipées, personne de confiance, droits du malade… Le Pr Gil a détaillé tous les dispositifs prévues par la loi pour faire en sorte de réduire les souffrances des malades tout en respectant leurs désirs. Dispositifs qui interrogent lorsque le patient est atteint de la maladie d’Alzheimer. “Comment s’assurer de la validité des directives anticipées alors que le malade a une vision de lui-même et du monde différente de celle qu’il avait au moment où il les a rédigées ? a questionné le neurologue. La personne de confiance doit sans doute tenir un rôle de premier plan. Toutes les réponses ne peuvent cependant pas venir de la loi. Nous devons en tout cas accompagner ces malades au plus près, en veillant à tout faire pour abolir leurs souffrances.”

L’association France Alzheimer Vienne en chiffre

  • 25 bénévoles
  • 277 adhérents
  • 328 donateurs
  • 1770 familles aidées entre 2011 et 2016 dans 201 des 288 communes que compte la Vienne.

Tout au long de l’année, l’association organise des cafés-mémoire, des ateliers relaxation, une halte relais, ainsi que des réunions d’informations pour les familles. Ces dernières se déroulent à l’espace information seniors du pavillon Aristide-Maillol, sur le site de la Milétrie, une fois par mois (voir l’agenda du CHU de Poitiers).