Des critères pour évaluer la dénutrition

Dénutrition

La Haute Autorité de santé (HAS) a fait de la dénutrition une priorité de santé publique qu’il faut prévenir et traiter, non seulement chez les personnes à risques mais également sur le reste de la population. Pour cela, il faut savoir repérer cette « maladie silencieuse », ce qui n’est pas des plus faciles.

Même les personnes obèses peuvent être touchées. Afin de faciliter le dépistage de la dénutrition, l’HAS a récemment défini des critères d’évaluation qui permettent d’identifier de façon plus précoce les personnes dénutries. Ils prennent en compte l’indice de masse corporelle, le pourcentage de la perte de poids associé à un contexte particulier tel que la réduction de prise alimentaire, la réduction d’absorption et/ou les situations d’agression physique et psychique. Le dosage d’albumine n’intervenant que pour coter la gravité de la dénutrition. Ces critères sont adaptés à l’âge de la personne selon qu’elle a plus ou moins de 70 ans. Le critère le plus évident quelle que soit la population est la perte de poids importante. La surveillance de l’état nutritionnel ne doit pas rester sous la seule responsabilité de la personne, d’autant plus chez les personnes âgées, les enfants ou les personnes souffrant de pathologies sévères. C’est pourquoi les critères établis par l’HAS sont un outil précieux de diagnostic pour les soignants, les aidants ou les proches. La semaine nationale de la dénutrition qui aura lieu au mois de novembre permettra de sensibiliser les professionnels de santé et les familles à ce thème de santé publique. Le CHU de Poitiers prépare des actions de sensibilisation et d’information sur la dénutrition ouverte au grand public et au personnel. Soyez attentifs !