Le CHU de Poitiers a récemment procédé à la première implantation du dispositif SING IMTTM, un télescope miniature implantable nouvelle génération, qui permet d’améliorer l’acuité visuelle de patients présentant une dégénérescence maculaire (DMLA).
Le Pr Nicolas Leveziel, chef du service d’ophtalmologie, a réalisé sa première implantation du dispositif SING IMTTM sur un patient touché par une DMLA. Il s’agissait du 5e patient bénéficiant de l’implantation de ce télescope miniature en France, un dispositif innovant permettant aux patients de récupérer la vision centrale perdue à cause de la DMLA en grossissant les images et en limitant l’impact de la « tache noire ». Commercialisé par Samsara vision, le SING IMTTM est doté d’une micro-optique grand angle ultra précise formant un effet de téléobjectif. Les images agrandies sont projetées sur des photos-récepteurs sains entourant la macula à l’arrière de l’œil permettant ainsi aux patients de visualiser des images difficilement identifiables alors. « Ce dispositif est très intéressant pour les patients touchés par une DMLA atrophique qui entraine une baisse de l’acuité visuelle de près comme de loin et une vision déformée des objets. Il améliore la qualité de vie des patients et leur permet notamment de conserver des activités de lecture, ce dont ils sont très demandeurs », souligne le Pr Nicolas Leveziel. L’intervention, qui a eu lieu au mois de novembre, a été réalisée à l’aide d’un microscope opératoire et a duré une vingtaine de minutes. Il s’agit d’une implantation simple mais délicate et précise, effectuée au moment de la chirurgie de la cataracte. Elle commence par l’ablation du cristallin, puis elle se poursuit avec l’introduction du dispositif qui impose une incision plus grande, d’environ 7 mm. Trois à quatre points de suture sont nécessaires. Opéré sous anesthésie locale, le patient a passé la nuit au CHU de Poitiers pour bénéficier d’un environnement calme bien que cette opération a vocation à se faire en ambulatoire. L’implantation du Sing IMT doit être suivie par une rééducation visuelle de 6 à 8 séances pour améliorer les capacités cette nouvelle vue. Pour être éligibles à l’implantation du dispositif, les patients doivent être touchés par une DMLA atrophique, ne pas avoir déjà été opérés de la cataracte et avoir un second œil en bon état.