Le sommeil a lui aussi sa journée nationale pour rappeler aux personnes qu’il est indispensable au bon fonctionnement du corps. Cette journée aura lieu le 13 mars : ce sera sa 20e édition.
Les Français ne dorment pas assez et pas bien
Nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil dont la durée dépend surtout des besoins de sommeil de chacun. Toutefois, toutes les études menées sur le sommeil des Français – également valables pour d’autres pays – aboutissent à la même conclusion : les Français dorment de moins en moins. Alors que le temps de sommeil quotidien recommandé pour une bonne récupération est de 7h, les adultes dorment en moyenne 6h42 par nuit, soit plus d’une heure en moins en 50 ans[1]. Les termes de « dette du sommeil » ont même été choisis pour décrire le phénomène. A cette diminution de la durée, s’ajoute une mauvaise hygiène du sommeil : augmentation du temps de travail, bruits, surexposition aux écrans et aux objets connectés, etc. Près de la moitié des Français ont du mal à s’endormir et 4% souffrent de troubles du sommeil. Nos modes de vies actuels ne vont pas améliorer la situation.
Un manque de sommeil et un mauvais sommeil ne sont pas sans conséquences sur la santé.
Importance du sommeil
Nous passons un tiers de notre vie à dormir. Mais nous oublions encore trop souvent qu’il fait partie des fonctions vitales de l’organisme au même titre que la respiration, l’alimentation ou l’activité physique. Il constitue l’unique moyen de récupérer nos capacités physiques, psychiques et intellectuelles. Lorsque nous dormons, la température du corps et les dépenses énergétique baissent permettant à l’organisme de récupérer des forces. Notre métabolisme profite de ce moment pour assurer le renouvellement des cellules. Le sommeil bénéficie surtout à notre cerveau qui, pendant que nous dormons, assimile les informations emmagasinées pendant la journée. On dit bien que le sommeil est réparateur
Un mauvais sommeil peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé : hypertension, prise de poids, diabète, dépression, aggravation des problèmes respiratoires et cardiovasculaires, endormissements au volant ou au travail, baisses de performance, etc.
Pour être en bonne santé, il nous faut prendre soin de notre sommeil et soigner nos troubles du sommeil lorsqu’ils deviennent pathologies.
[1] Chiffres d’une étude du Baromètre de Santé Publique 2017.
Au CHU de Poitiers, un centre régional des pathologies du sommeil
Le CHU de Poitiers prend en charge les pathologies du sommeil. En effet, le centre régional des pathologies du sommeil ouvert en 1988 accueille jour et nuit les patients souffrants de troubles du sommeil. Il détecte les troubles du sommeil des patients pour leur fournir les solutions thérapeutiques les plus adaptées. Faisant partie des centres les plus importants en France, il est également l’un des rares à prendre en charge les enfants. Il traite non seulement les pathologies les plus courantes telles que l’insomnie, la somnolence, le syndrome de l’apnée du sommeil, le syndrome des jambes sans repos mais aussi des plus rares telles que la narcolepsie ou l’hypersomnie idiopathique.
Puisque les origines des troubles du sommeil sont très variées, la prise en charge au sein du centre s’appuie sur la transversalité pluridisciplinaire de différentes spécialités.
Pour en savoir plus sur le sommeil Retrouvez le Facebook live Comment bien dormir sans médicament ? au cours duquel le Pr Xavier Drouot, responsable du centre du sommeil et chef du service de neurophysiologie clinique du CHU de Poitiers, a répondu aux questions des internautes. Le fonds Aliénor, fonds de dotation du CHU de Poitiers qui a pour missions la promotion, le soutien et le développement de la recherche en santé et de l’innovation médicale, soutient le projet du Pr Xavier Drouot sur le sommeil : Evaluation de la qualité du sommeil et de ses conséquences en réanimation. |