Les étudiants de 4e année de l’école de sage-femmes du CHU de Poitiers ont récemment effectué un exercice particulier : prendre un petit déjeuner à l’aveugle.
Tout au long de leur formation, les étudiants sage-femmes doivent mener des actions de promotion de la santé, promotion qui rentre dans le cadre de leur mission de suivi gynécologique. L’une des actions effectuées par les étudiants de 4e année s’intègre dans le partenariat existant entre l’école et l’association pour la promotion des personnes sourdes, aveugles et sourdes-aveugles auprès desquelles interviennent les étudiants depuis trois ans. « Ces interventions rentrent dans les missions des soignants d’aller vers les patients d’autant plus que nous nous rendons bien compte que les patients en situation de handicap n’ont pas ou difficilement accès aux soins », précise Sylvie Guinot, directrice de l’école de sage-femmes. Ces interventions qui concernent l’éducation à la vie affective et sexuelle sont préparées en amont avec les éducateurs de l’association. Les étudiants créent des supports de communication adaptés. Afin que les étudiants appréhendent au mieux les handicaps, les éducateurs de l’association ont proposé d’organiser un petit déjeuner dans les mêmes conditions que les personnes souffrant de cécité et/ou de surdité. L’exercice, qui a été apprécié, a néanmoins déstabilisé certains étudiants. « Il s’agissait d’un excellent exercice pour que les étudiants comprennent ce que vivent les personnes en situation de handicap ».