Elsa, infirmière volontaire, de retour de mission Ebola en Guinée

Infirmière au CHU en hématologie depuis cinq ans, Elsa Pouillaude rejoindra le Samu à la rentrée. Entre mai et juin derniers, elle s’est portée volontaire pour une mission Ebola de six semaines en Guinée. En tant que réserviste à l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus), la jeune infirmière est partie renforcer les effectifs du centre de traitement des soignants de Conakry, à la demande du service de santé des armées.

« En plus des 120 personnels des armées, nous étions dix civils de la réserve sanitaire : infirmiers, aides-soignants, médecins, techniciens de laboratoire… pour faire tourner un mini-hôpital de campagne », raconte Elsa Pouillaude. Leur mission : accueillir les soignants guinéens touchés par le virus afin de lutter contre les symptômes de la fièvre hémorragique. « Même si l’on ne sait pas encore vraiment comment traiter Ebola, cette mission nous aura permis de développer nos capacités à se protéger d’un virus hautement contagieux. On se forme pour intervenir sur d’autres missions », analyse l’infirmière.

Déjà prête à repartir, c’est une première mission de prévention contre le paludisme, au Sénégal, qui lui a donné goût à travailler dans l’humanitaire. « L’Eprus nous donne une très bonne formation avant de nous confronter au terrain, reconnaît Elsa Pouillaude. Exercer hors d’une structure hospitalière, en pleine crise sanitaire, nous donne une vision différente du soin et exige de savoir s’adapter. Les conditions de travail sont différentes et il faut s’imaginer la chaleur, de lourds équipements de protection… Le contexte humain est fort et l’on revient avec un regard différent sur la prise en charge et les besoins des malades. »