Une grande équipe
Depuis 2001, date d’ouverture des nouveaux bâtiments, l’entretien de l’hôpital du site de Châtellerault est effectué par une équipe d’entretien centralisée. Rattachée à la direction de la logistique, celle-ci est dirigée depuis onze ans, par Mickael Guignard qui est assisté par deux responsables techniques, Marie-Noëlle Perez et Edwige Grateau. Elles connaissent parfaitement le site puisqu’elles y travaillent depuis de nombreuses années. Le trio gère pas moins de 77 agents des services hospitaliers. En équivalent temps plein, cela correspond à 50 postes pour les secteurs de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et 16,5 pour l’EHPAD le Villâge. Trente-quatre agents sont présents chaque jour pour l’entretien de l’ensemble des espaces à l’exception de certains secteurs comme les blocs opératoires. Des plannings bien précis doivent être établis pour l’organisation optimale d’une si grande équipe. « Nous répartissons les agents sur trois plannings correspondants chacun à un étage des locaux de MCO, pour une durée de huits emaines ; des plannings avec des tâches et des horaires précis. Il en va de même pour l’entretien de l’EHPAD pour lequel nous composons des plannings par étage ». Sur le site de Châtellerault, les agents qui se relaient sur la journée sont présents dès 6 h du matin et terminent à 16 h. « Depuis que nous avons rejoint le CHU de Poitiers, nous sommes plutôt bien équipés notamment avec des autolaveuses à vapeur, pratiquement une par service. De plus, nous sommes accompagnés par l’équipe opérationnelle d’hygiène et par Valérie Berthommier-Légé, référente hôtelière de la direction des achats ».
Des professionnels indispensables
Le rôle des agents des services hospitaliers (ASH) est essentiel pour un établissement hospitalier. Leur travail est primordial pour la prise en charge et le confort des patients. Ils garantissent la propreté et l’hygiène des locaux sur le site de Châtellerault. Ils nettoient les chambres des patients, les bureaux et les parties communes. Les ASH participent à la qualité de l’accueil et des soins, et leur travail quotidien contribue à l’image de l’établissement à l’extérieur. Leur rôle est également fondamental dans la prévention des infections nosocomiales. Les agents doivent s’adapter à la diversité des locaux, la variété des activités, la durée des hospitalisations. Les procédures de nettoyage sont, en effet, différentes selon les zones à nettoyer et elles obéissent à des protocoles d’entretien très strictes. Chaque agent de l’équipe doit suivre une formation initiale en hygiène et bionettoyage, connaissances qui sont régulièrement réactualisées. Les missions des ASH vont bien au-delà du simple entretien. Ils sont, en effet, en contact direct avec les patients et les visiteurs. Cindy Fontaine, qui a rejoint l’équipe de Châtellerault en février 2023, adore le contact avec les résidents de l’EHPAD le Villâge. « Ce contact est différent de celui qu’ont les soignants. Les résidents sont contents lorsque nous rentrons dans leur chambre. Ils ont toujours un sourire. Parfois ils nous parlent, ils nous racontent leur vie. Je ne veux pas dire que nous avons plus de temps que les soignants mais nous pouvons nous permettre de les écouter cinq minutes sans nous dire qu’un autre résident attend un soin. C’est très agréable. Ils nous demandent de les accompagner dans leur chambre ou dans la salle à manger ». Guylène Joulin, qui a intégré le site de Châtellerault il y a deux ans, aime également le contact avec les patients et les résidents. « Aux urgences, les patients sont souvent anxieux. Parfois, nous les rassurons avec un sourire ou quelques mots. Cela les apaise ». Cindy Fontaine et Guylène Joulin sont arrivées par hasard dans le monde de l’entretien et du bionettoyage. Après avoir travaillé pendant trois ans, à la préfecture de Poitiers, Cindy Fontaine, qui ne voulait pas rester sans travail, a postulé.« Au début, je suis arrivée là parce qu’il fallait que je travaille. Je ne savais pas que l’on pouvait rentrer à l’hôpital avec un contrat. Aujourd’hui, je suis contente d’être là. Nous nous entendons tous très bien. Il y a une grande solidarité et une grande entraide entre nous. Nous savons que l’on peut compter les uns sur les autres ». Il en va de même pour Guylène Joulin qui, comme elle le souligne, est arrivée dans le métier à cause et grâce à la crise sanitaire. En effet, alors qu’elle travaillait depuis trente ans dans la restauration, elle s’est retrouvée sans emploi, les restaurants étant dans l’obligation de fermer. « Le secteur était l’un des seul qui recrutait à ce moment-là. Je ne regrette absolument pas. Les conditions de travail sont plus confortables qu’en restauration. De plus, l’entente est très bonne au sein de l’équipe. Tout le monde est bienveillant. Nous nous aidons et nous savons qu’au moindre souci, nous pouvons compter sur nos responsables qui sont formidables ».