« L’alliance des CHU et des organismes de recherche, c’est l’avenir ! » Alain Claeys, le député-maire de Poitiers et président du conseil de surveillance du CHU, a trouvé la […]
« L’alliance des CHU et des organismes de recherche, c’est l’avenir ! » Alain Claeys, le député-maire de Poitiers et président du conseil de surveillance du CHU, a trouvé la formule pour mettre en perspective la fédération hospitalo-universitaire (FHU) formée par les CHU de Poitiers, Tours et Limoges, lors de la conférence de presse de présentation de cette nouvelle entité, le 29 septembre, au CHU de Poitiers, en présence d’Yves Jean, président de l’université de Poitiers, et des représentants des CHU de Tours et de Limoges.
Une FHU est un nouveau type de structure créée autour d’une thématique précise, à partir de services ou de pôles issus des CHU, d’universités associées et d’équipes de recherche membres de Aviesan (Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé). Son but est d’apporter de la valeur ajoutée dans le domaine des soins, de l’enseignement et de la recherche tout en assurant le continuum entre recherche fondamentale, recherche clinique et soins. De plus, elle permet aux patients de bénéficier plus rapidement des innovations scientifiques. Elle doit aussi démontrer une excellence scientifique qui la positionne comme référence au niveau international dans la thématique qu’elle recouvre.
Combiner l’excellence en termes de soins, de recherche et d’enseignement
La FHU Poitiers-Tours-Limoges a choisi la thématique de la transplantation pour son projet « SUPORT » (SUrvival oPtimization in ORgan Transplantation), porté par le Pr Thierry Hauet, directeur de l’unité Inserm U1082 du CHU de Poitiers et coordonnateur scientifique de la FHU. Ce projet concerne les greffes, la conservation et la transplantation d’organes. « Il répond à un problème de santé publique, car la transplantation est victime de son succès. Il y a de plus en plus d’indication à la transplantation, mais pas plus d’organes à greffer, ce qui engendre une pénurie, a souligné le Pr Hauet. Aujourd’hui, des organes qui pourraient être transplantés ne le sont pas, le but de cette coopération est d’éviter ça. »
La problématique des greffes est déjà très présente au sein de cette FHU puisqu’elle se place au troisième rang national en nombre de transplantations (1re pour le rein, 3e pour le foie et 2e pour le coeur).
Le projet « SUPORT » repose sur une stratégie visant à combiner l’excellence en termes de soins, de recherche et d’enseignement avec les ressources existantes des trois CHU, afin d’atteindre une masse critique d’excellence et de visibilité internationale tout en améliorant les procédures et la prise en charge dans le but d’optimiser la survie des organes et des patients.
Concrètement, cela passera par le développement de bancs de perfusion permettant d’évaluer la viabilité des greffons, par l’accroissement des échanges de doctorants, voire de chercheurs, entre les trois CHU, ou encore par l’homogénéisation des protocoles pour la greffe de rein dans les trois régions.