Sécurité incendie : ils veillent sur la Miletrie

Le 10 avril 2010, un incendie ravageait la salle de cours de neurochirurgie dans Jean-Bernard. La faute à un mégot de cigarette mal éteint. « Un des plus gros feu que le CHU de Poitiers ait jamais connu » se souvient Thierry Michelet, délégué à la sécurité. L’ancien pompier de Paris a débuté sa carrière à la Milétrie en 2001 après une reconversion militaire comme chef de service en sécurité incendie. Autant dire que les aspects techniques et législatifs de ce métier, essentiel dans un CHU, ne lui sont pas inconnus : « Je suis conseiller auprès du directeur général sur toutes ces questions, et je travaille principalement avec la direction des constructions et du patrimoine ainsi que les autres directions telles que les affaires juridiques, la qualité, etc. ».

Une présence H24
Rattaché à la direction campus santé, le service de sécurité incendie quadrille l’ensemble de la Milétrie et de Beaubaton, tous les jours, à toutes les heures. Trente-deux agents dont quatre chefs d’équipe se répartissent les temps de présence sur le site. Aux côtés de Thierry Michelet, cinq autres personnes exercent dans le service de sécurité incendie : Stéphanie Sturbois, assistante à mi-temps ; Alain Potrel, formateur ; Sébastien Sirot, coordonnateur des systèmes de sécurité incendie ; Joris Catrou, coordonnateur des équipes de sécurité incendie, et Nicolas Boué, technicien vérificateur. « Notre service intervient quand le CHU engage des projets de construction ou de rénovation : nous donnons un avis de faisabilité, nous rédigeons la notice de sécurité pour les autorisations de travaux que nous présentons devant la sous-commission de sécurité. Nous organisons le suivi et les visites des commissions de sécurité, celles-ci édictent des prescriptions qu’il nous appartient de lever : il en va de la responsabilité du directeur général, rappelle Thierry Michelet qui garde un lien privilégié avec le SDIS de la Vienne. Nous organisons les formations incendie de nos personnels obligatoires tous les trois ans ».

Le feu, le gaz, les patients agités...

Les agents de sécurité incendie interviennent, bien sûr, en cas de départ de feu mais aussi là où on les attend moins : auprès des malades agités, dans les fugues de patients, à l’hélistation, ouvertures de cadenas, détections de fuites d’eau, personne bloquée dans un ascenseur... Outre ces missions, la sécurité incendie est aussi amenée à évaluer le risque d’intoxication au gaz, chlore et formol pour ne citer que ces éléments chimiques. Ils ont en charge l’entretien et la vérification de tous les organes de sécurité et des moyens de secours, ainsi que certains contrôles règlementaires (débit de désenfumage…) « On leur demande d’avoir une aptitude physique car le métier l’exige », insiste Thierry Michelet. Les agents sont recrutés sur une base technique : électricien ou plombier. Certains d’entre eux, sept au total, sont même sapeur-pompiers volontaires. Beaucoup d’hommes forment les rangs de l’équipe sécurité incendie, même si la profession tend à se féminiser : Thierry Michelet compte recruter quatre femmes issues des métiers de la sécurité incendie, « les premières sont déjà en poste, et remplissent parfaitement la mission qui est la nôtre ».