C’est un visage qui ne sera sans doute pas inconnu de tous. Guillaume est « dans la maison » depuis 2006.
En effet, il a commencé en tant qu’ASH en gériatrie en 2006, en attendant son entrée à l’IFSI. Après l’obtention de son concours, il a pu exercer son métier dans différents secteurs, comme les soins intensifs de cardiologie, la pneumologie ou la réanimation médicale jusqu’en 2018, année où il a eu l’idée de son premier projet de recherche. Il a ensuite intégré l’école d’IADE en 2018. Depuis l’obtention de son diplôme en 2020, il exerce au sein du pôle blocs opératoires.
Pendant son cursus et depuis qu’il exerce aux blocs opératoires, il a pu être soutenu dans son projet de recherche à la fois par son cadre, Frédérique Chevereau, et par des médecins, notamment le professeur Matthieu Boisson, son directeur de mémoire. Ils l’ont soutenu dès le début et ont vu en lui un potentiel. Ils lui ont laissé du temps pour qu’il procède à ses travaux de recherches.
Son premier projet de recherche a pour objet une étude de posologie médicamenteuse chez le sujet obèse. Il a, pour cela, obtenu un avis favorable du comité de protection des personnes en 2020 et a terminé les inclusions en juin 2023. Il est actuellement en train d’écrire l’article scientifique. La suite dans un prochain épisode !
Comme il se plait à le dire, « une fois qu’on a mis le doigt dans la recherche, on ne la lâche plus ! »
Quand l’opportunité s’est présentée à lui d’obtenir un poste de coordonnateur de la recherche paramédicale, il ne s’est donc pas posé la question plus de… cinq minutes ! Il sait ce qu’il peut et veut apporter à l’institution, car il a eu la chance de faire deux écoles au CHU, IDE et IADE. Il sait également que c’est une chance d’avoir de jeunes talents qui ne demandent qu’à progresser. Il faut donc aller les chercher directement dans les écoles, quand ils sont motivés, et aller dans tous les secteurs de soins. Il fait donc des étudiants sa priorité. Dans tous les secteurs de soins, Guillaume Beaumatin reste persuadé qu’il y a des professionnels, des soignants, des infirmiers, des manipulateurs, des kinésithérapeutes, et autres professions paramédicales qui, aujourd’hui, sont à motiver. Il est nécessaire de leur trouver un nouveau souffle, pour les lancer.
Ses nouvelles fonctions consisteront à accompagner le soignant qui viendra présenter son projet de recherche, l’accompagner dans l’écriture dudit projet, des procédures, de la rédaction des articles, de l’obtention des financements. Il a eu l’opportunité d’avoir fait un premier projet de recherche sans l’accompagnement qui est aujourd’hui possible. Il a donc pris conscience du travail que cela implique pour les chercheurs.
Désormais, des projets de recherche paramédicale obtiennent des financements. Certains aboutiront inéluctablement à la parution d’articles.
Il gardera néanmoins la moitié de son activité dans son service. C’est véritablement un souhait de sa part. Il conservera ainsi cette capacité d’innover, de nouer ce lien avec le terrain. Il aura aussi une vision sur les idées de ses collègues. Guillaume ne veut pas être complètement déconnecté de la réalité des soins avec les patients, pour conserver une certaine crédibilité auprès de tous et garder un œil ouvert sur les besoins de ses collègues.
Aurélie Girault, à qui il succède, est partie d’un bureau vide. Désormais, c’est toute une entité qui gravite autour la recherche paramédicale en grande partie grâce à elle. En effet, le CHU de Poitiers donne la possibilité d’accompagner les soignants dans leurs projets, de ne pas se cantonner à leurs tâches quotidiennes, tout cela avec un seul but, l’amélioration de la qualité de la prise en charge des patients.
Avec son homologue Guillaume Davy, déjà en poste, ils se répartiront les projets selon leurs appétences pour certains thèmes, leurs points fort, et ils essaieront « d’avoir la meilleure prise en charge des projets de recherche, tout en ayant un juste équilibre des taches ».
Comment voit-il son avenir ? A court terme, sa priorité sera de prendre ses marques et de prendre le relais d’Aurélie sur de nombreux projet déjà initiés, du mieux qu’il peut. Il aura sous sa responsabilité de nouveaux projets de recherche dont les idées sont en train de naitre.
Il souhaite se faire connaître des professionnels mais aussi des étudiants, ces futurs soignants, qui représentent le futur du CHU de Poitiers.
Sa boulimie de connaissances ne s’arrête pas là : il suit actuellement un DU de recherche clinique et envisage, pourquoi pas, de faire une thèse.
Comme il aime à la dire, « quand on part du bas d’une échelle et tant que celle-ci n’est pas coupée, on y va. Il ne faut pas se fixer de limites ». Il a même cité une célèbre phrase du non moins célèbre Winston Churchill, dans son mémoire de fin d’étude : « Agissez comme s’il était impossible d’échouer ! »