Après des études de médecine à la faculté de Bordeaux, Julie Breton est venue faire son internat au CHU de Poitiers. Elle est assistante spécialiste dans le service d’urologie et de transplantation rénale de l’hôpital depuis novembre 2020. Elle se spécialise actuellement en andrologie, discipline qui traite des pathologies de l’appareil génital masculin (infertilité masculine, dysfonction érectile, anomalies des organes génitaux externes).
Avec le Dr Héloïse Ducousso, chef de clinique assistante en urologie et spécialisée en calculs urinaires, elles se rendent, un jour par semaine chacune, sur le site de Montmorillon. Les matins, elles assurent des consultations d’urologie générale qui représentent une activité très conséquente. Elles réservent les après-midis à des opérations de chirurgie ambulatoire : les patients rentrent le matin et sortent le soir. En effet, comme elles ne sont pas présentes en permanence sur le site, elles ne peuvent pas pratiquer des opérations plus importantes qui imposeraient l’hospitalisation des patients. Il s’agit donc de gestes thérapeutiques courts sous anesthésie locale ou générale : comme la circoncision, la contraception masculine, la chirurgie des organes génitaux, les changements de sonde interne, etc. Et beaucoup d’actes diagnostiques : cystoscopies, biopsies de la prostate, etc. « Ce sont des gestes simples qui permettent d’alléger une partie de l’activité du CHU de Poitiers en proposant aux patients une prise en charge de proximité », souligne le Dr Breton. Dans le cas où l’hospitalisation est nécessaire, ce qui est exceptionnel, un collègue du service de médecine polyvalente se charge du suivi. L’activité d’urologie générale qu’elle pratique sur le site de Montmorillon est la même que celle qu’elle pratique dans le service d’urologie du CHU de Poitiers sans l’activité chirurgicale carcinologique, les transplantations rénales, etc. « C’est vraiment de l’urologie de proximité. Les gens sont très contents de notre présence à Montmorillon. Cela leur évite d’avoir à se déplacer sur Poitiers », explique le Dr Breton. Le site de Montmorillon est un établissement à taille humaine et en cela plus familial dans les relations avec le personnel paramédical, les circuits sont plus courts. Mais cela ne signifie en aucun cas que le travail est moins intense car l’activité liée aux consultations est importante. « A Montmorillon, il y a une très grande demande. J’ai des délais plus importants qu’au CHU et parfois, je dois voir des urgences de Montmorillon à Poitiers ! Mes journées sont toujours bien remplies » précise le Dr Breton. Elle ajoute d’autre part que bien que très professionnel et très dynamique, le personnel de Montmorillon est polyvalent et se forme au fur et à mesure, ce qui freine l’activité : « Ce n’est pas toujours facile et développer l’activité demande forcément un temps de formation des équipes. La demande en urologie est très importante et il ne faut pas la négliger. Au final, deux jours par semaine, c’est peu de temps sur le site de Montmorillon ». En tant que chirurgienne, au regard de sa propre activité sur le site de Poitiers, notamment pour la transplantation rénale et au vu des effectifs actuels de l’équipe d’urologie, elle ne peut pas libérer davantage de temps.