Infirmière de formation, Karine Vincent prend la suite d’Annie Leclerc, cadre supérieure de santé, l’occasion de présenter une professionnelle très attachée à son hôpital de proximité.
Diplômée infirmière d’État en 1999 à l’école de Tours, Karine Vincent est revenue aussitôt à Loudun pour y intégrer l’hôpital.
« J’aurais pu travailler à Tours ou ailleurs mais je voulais revenir à Loudun. C’était vraiment un choix du cœur que de travailler à l’hôpital de Loudun, ville où j’ai grandi ». Pratiquer son métier dans un établissement public dont la vocation est de répondre aux besoins en soins de sa population, était important également pour elle. Karine Vincent a exercé dans le service de soins intensifs de 1999 à 2012, soins intensifs qui sont devenus ensuite soins continus. Rapidement, elle s’est intéressée à la vie institutionnelle de l’hôpital en s’investissant notamment dans plusieurs commissions. « J’ai vécu les nombreuses évolutions de l’hôpital de Loudun. Nous avons dû faire face à énormément de changements et de transformations mais nous nous sommes adaptés. Quoiqu’il en soit, je me suis toujours sentie partie prenante et ai cherché comment nous pouvions accompagner, au mieux, ces changements ». Karine Vincent reconnait que le fait de travailler au sein des soins intensifs lui a offert de nombreuses opportunités parmi lesquelles celle d’assurer la gestion du dépôt de sang pour laquelle elle a été formée à Paris. « Dans un petit hôpital comme celui de Loudun, nous avons la possibilité de nous former à d’autres missions que celles qui nous incombent. La polyvalence et l’adaptabilité sont des caractéristiques propres à des petits établissements ». Lorsque Annie Leclerc a été promue cadre supérieure de santé, elle décide de se former à nouveau. « Cela faisait douze ans que j’étais infirmière. L’idée d’évoluer professionnellement me trottait dans la tête depuis quelques temps déjà. J’ai saisi l’opportunité pour me positionner et j’ai été sélectionnée parmi plusieurs candidates ». Elle a conservé le statut de faisant fonction de cadre pendant quatre ans sur le service de médecine polyvalente, le centre de soins non programmés et l’unité de soins continus qui a fermé depuis. « Ces années ont été très riches pour moi. J’ai énormément appris sur le terrain. Il était intéressant, lors de ma formation à l’école de cadres de Poitiers, de me baser sur mon expérience de travail ». Karine Vincent réintègre le même poste après avoir obtenu son diplôme de cadre de santé en juin 2016. En janvier 2022, elle prend la responsabilité de l’encadrement des soins de suite et de réadaptation avant d’assurer, depuis le 15 novembre, les fonctions de cadre supérieure de santé en remplacement d’Annie Leclerc partit à la retraite. « Le fait d’avoir travaillé autant d’années et d’avoir une très bonne connaissance du terrain est vraiment un très gros avantage sur ce poste. D’autant plus que le site de Loudun est constitué de deux pôles, un pôle médico-chirurgical et un pôle médico-social en commun avec le site de Châtellerault ». Ses nouvelles missions la mènent à se déplacer régulièrement sur les sites de Châtellerault et de Poitiers. Les enjeux pour Karine Vincent sont nombreux, le plus important étant de valider le master 2 en ressources humaines initié en septembre 2022 qui légitimera son statut de cadre supérieure de santé. Il s’agira également de faire fonctionner l’hôpital du site de Loudun. « Un hôpital qui est certes petit mais qui est important pour le bassin de population du Loudunais. L’objectif pour 2023 est de rendre pérenne le service de médecine dont la capacité a été fermée de moitié pendant plusieurs mois. Nous avons ré-ouvert des lits avec une activité conséquente ».