Une étude menée au CHU de Poitiers par le Pr Rodrigue Garcia, rythmologue spécialiste de la mort subite, vient d’être publiée dans la revue Diabetologia. Elle a permis de mettre en évidence un paramètre visible à l’électrocardiogramme pour mieux identifier les patients diabétiques de type 2 à risque de faire une mort subite.
La mort subite, qu’est-ce que c’est ?
La mort subite, c’est une mort inattendue, soudaine. « Elle est dramatique pour l’entourage, qui n’est pas du tout préparé au décès », explique le Pr Rodrigue Garcia. C’est un réel problème de santé publique, qui concerne 40 000 à 50 000 personnes en France par an. Plusieurs pathologies telles que le diabète, mais aussi les maladies coronaires et l’insuffisance cardiaque, sont des facteurs de risque.
Une étude pour identifier les patients à risque
L’étude a permis de déterminer quels sujets diabétiques de type 2 étaient à risque de déclencher une mort subite. Pour cela, les données des patients composant la cohorte Surdiagene, qui comporte plus de 1 300 patients diabétiques, ont été utilisées. Plusieurs paramètres de l’électrocardiogramme (ECG) de ces patients ont été étudiés et comparés. L’étude a été menée au centre d’investigation clinique CIC1402 du CHU de Poitiers, au sein de l’axe DECLAN. C’est dans cette structure que les données ont été collectées et analysées. L’étude a mis en évidence un paramètre de l’ECG en particulier, l’angle entre QRS et l’onde T, qui est spécifique au risque de mort subite. Quand l’angle est anormal, le risque supplémentaire de mort subite pour le patient est de 68 %. Les résultats de l’étude ont été validés par la suite sur une cohorte de diabétiques finlandais, renforçant les conclusions.