Depuis septembre, Jean-Christophe Paolantoni incarne le nouveau visage du cadre supérieur de santé du pôle urgences, SAMU, SMUR, anesthésie, réanimations (USSAR), succédant ainsi à Nadine Bernardeau au CHU de Poitiers. Et il compte bien y mettre à profit ses trente ans d’expérience passés dans les hôpitaux et cliniques de France.
Jean-Christophe Paolantoni sait choisir ses challenges : « Quand j’ai postulé au CHU de Poitiers en avril dernier, je me suis longuement entretenu avec Stéphane Michaud, coordonnateur général des soins. Il m’a présenté les projets du pôle USSAR. En retour, je lui ai montré ce en quoi j’ai édifié mon expertise : la structuration des services de soin ».
Car c’est là où la tâche sera ardue, à commencer par l’institut médicolégal et la chambre mortuaire où il y a presque tout à repenser d’un point de vue paramédical : « Il va falloir construire un service alliant la médecine du vivant et du mort, et renforcer le temps d’encadrement soignant. C’est une première mise en matière, et non des moindres car l’institut médico-légal va aussi évoluer et bénéficier de nouveaux locaux dans les années à venir ». Parce que structurer des services, Jean-Christophe Paolantoni est rôdé à l’exercice, « et ce, sans départ de personnel, ni suppression de poste ». Un détail qui fait la différence.
Juste avant son arrivée à Poitiers, Jean-Christophe Paolantoni a occupé pendant deux ans un poste similaire aux Hôpitaux du Léman à Thonon-les-Bains, dans le pôle accueil, puis dans le pôle chirurgie. « J’y ai eu la mission de restructurer les urgences. Avec mon équipe, nous avons monté des projets, en ce sens, financés par l’agence régionale de santé à hauteur de 8 millions d’euros. »
Avant Thonon-les-Bains, Jean- Christophe Paolantoni a exercé à la polyclinique des Alpes du-Sud à Gap comme chef de bloc puis directeur des soins, et auparavant au CHU de Bordeaux où il a effectué toute sa formation d’infirmier anesthésiste, puis de cadre de santé, et une majeure partie de sa carrière : « J’y ai débuté en 1990 dans le secteur des grands brûlés, une expérience très riche tant sur le plan humain que technique. » Aujourd’hui à Poitiers, Jean-Christophe Paolantoni entend défendre les projets de ses collaborateurs et de son pôle : « L’avenir d’USSAR va être riche avec le projet UBM 2, le déplacement de l’hélistation, l’augmentation du nombre de lits dans l’unité de soins continus, la fusion avec le Groupe hospitalier Nord Vienne… A cela, je suis expert visiteur pour la Haute Autorité de santé. »