Après avoir travaillé pendant plusieurs années sur le site de Montmorillon du CHU de Poitiers, Pascale Campanella a pris sa retraite en début d’année. Elle se consacre désormais à l’une de ses grandes passions : l’écriture.
Pascale Campanella travaillait en tant qu’assistante sociale à l’hôpital de Montmorillon. Elle a intégré le service social des hospitalisés du CHU de Poitiers lors de la fusion des deux établissements. Ce qu’elle aimait dans son travail, c’était l’accompagnement des patients bien évidemment, mais également les professionnels du site. Elle qui a beaucoup voyagé pour des raisons familiales et vécu de nombreuses expériences professionnelles, appréciait particulièrement d’exercer au sein d’un établissement à taille humaine et les belles rencontres qu’elle a pu y faire. « C’était plaisant de travailler à Montmorillon parce qu’il y avait un côté familial. Tout le monde se connaissait et chacun savait ce qu’il pouvait faire pour aider l’autre ». Malgré l’amour qu’elle portait à son métier, Pascale Campanella a dû se résoudre à prendre sa retraite le 1er janvier 2024. « J’ai tenu jusqu’à 65 ans. Quand on aime son métier, on peut continuer tant qu’on a la santé. Cela nous maintient intellectuellement et nous permet de continuer à progresser ». Aujourd’hui, elle peut néanmoins se consacrer pleinement à l’écriture, sa grande passion. Elle écrit depuis toujours en tant qu’amateur. Elle a participé à des concours d’écriture de nouvelles qu’elle a remportés à de très nombreuses reprises. Pour partager sa passion, elle s’est formée pour animer des ateliers d’écriture auprès des étudiants de l’Institut des formations aux métiers de l’intervention sociale. « Il s’agissait de les aider notamment dans la rédaction de leur mémoire pour débloquer le passage à l’écrit, de leur permettre de ne pas avoir peur de se plonger dans un écrit avec des contraintes. Le contact avec les jeunes était authentique d’autant plus qu’ils ont une imagination très récréative ». Et Pascale Campanella n’a pas perdu de temps puisque, depuis qu’elle ne travaille plus, elle a écrit un roman basé sur les échanges épistolaires entre ses parents durant la guerre d’Algérie. « Quand j’ai vidé l’appartement de mes parents décédés, j’ai retrouvé la correspondance entre mon père mobilisé en Algérie et ma mère. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose de toutes ces lettres et l’idée m’est venue d’en faire un roman, un roman un peu autobiographique. Il était important pour moi de raconter l’histoire de mes parents ». Intitulé Toutes les guerres de Jeanne, le roman de 110 pages a été publié par la maison d’édition basée dans la Creuse, les Editions Abbate-Piolé sous le nom de plume de l’auteur, Julie Cannella. « Mon travail en tant qu’assistante sociale m’a bien évidemment appris à organiser mes rédactions lors de la production d’écrits tels que des rapports de signalements ou des comptes-rendus, même s’il s’agit d‘écrits qui doivent rester factuels. J’ai également beaucoup appris au contact des patients dont certains ont vécu la guerre d’Algérie qui pour eux a été une période particulièrement compliquée. Ils s’en souviennent encore même à 80 ans. J’ai utilisé le témoignage de certains pour l’écriture de mon roman ». A peine achevé son premier roman, Pascale Campanella s’est lancée dans la rédaction d’un second ouvrage, un roman de fiction qui prend sa source dans ses origines siciliennes.