Pédiatrie : 10 000 euros pour financer la magie d’Un hôpital pour les enfants

De gauche à droite : Séverine Masson, directrice générale adjointe du CHU, Sylvie Juric, présidente d'Un hôpital pour les enfants, Véronique Massonneau, députée de la Vienne, Gilles Kéo, directeur d'Un hôpital pour les enfants, et le Dr Michel Berthier, pédiatrie au CHU.

Véronique Massonneau, députée de la Vienne, est venue rendre visite à l’association Un hôpital pour les enfants jeudi 13 octobre, en présence de Séverine Masson, directrice générale adjointe du CHU, du Dr Michel Berthier, pédiatre au CHU, et de Sylvie Juric et Gilles Kéo, respectivement présidente et directeur d'Un hôpital pour les enfants. L'association, qui gère l’espace ados du CHU de Poitiers, va bénéficier d'une partie de la réserve parlementaire de la députée, soit 10 000 euros. Ce montant permet par exemple de financer l'intégralité des animations de magie et de clown pour une année. « C’est un jury indépendant qui décide des projets retenus pour bénéficier de ma réserve parlementaire et je suis très contente qu’il ait choisi cette association », a indiqué Véronique Massonneau lors de sa visite.

Un air de musique envahit soudain l’espace ados, situé dans une des ailes d’hospitalisation du service pédiatrie où 10 000 enfants sont soignés chaque année. Ce sont des musiciens bénévoles qui répètent quelques morceaux avant d’aller jouer dans les chambres des enfants qui ne peuvent pas se déplacer. S’instaure alors un dialogue sur la formation des bénévoles et les actions réalisées par Un hôpital pour les enfants, la plus grosse association d’animation hospitalière de France. “Je ne mesurais pas tout le travail accompli ici depuis vingt-quatre ans, salue la députée. On sent que la structure est pérenne et qu’elle a su évoluer et mûrir. De plus, elle est ouverte sur la ville.”

“Nous avons en effet des parrains comme Jabberwocky ou Toma Sidibé qui se déplacent régulièrement pour nous voir et de nombreux intervenants qui viennent partager leur passion pour la cuisine, la science, la voile…”, rebondit Gilles Kéo. “Comme les bénévoles ne connaissent pas les pathologies des malades et qu’aucun geste de soin n’est réalisé dans ce lieu, les enfants viennent ici avec plaisir, poursuit Sylvie Juric. Mais il n’y a pas que pour les enfants malades que cet endroit est essentiel, pour les parents et la fratrie, c’est aussi un espace de respiration, où ils peuvent jouer et faire une pause dans des journées parfois difficiles.”

“Ce lieu, parfaitement intégré à la vie de l’hôpital, permet également aux équipes hospitalière de respirer, reprend Séverine Masson. De plus, le CHU se doit de développer des formes de prises en charge innovantes, que l’on ne retrouve pas ailleurs.”

“Les liens entre les soignants et l’association sont extrêmement étroits, conclut le Dr Berthier. C’est un des piliers de la réussite d’Un hôpital pour les enfants. Nous espérons d’ailleurs trouver un cadre juridique qui nous permette de transposer cette réussite dans d’autres hôpitaux.”

Des bénévoles très encadrés

L’appel à bénévoles affiché tous les ans dans les facultés de Poitiers par l’association est si efficace qu’un recrutement personnalisé a été mis en place. Les membres d’Un hôpital pour les enfants s’assurent des motivations et du niveau d’engagement des candidats, ainsi que de leur force morale. “On ne peut pas se permettre de travailler avec des personnes trop sensibles, indique Sylvie Juric, la présidente de l’association. On s’assure aussi qu’ils aient suffisamment de temps à consacrer à l’association, et ce de manière régulière.” Les nouveaux venus sont ensuite pris en charge et formés (hygiène, musique, lecture…). A l’issue de leur formation, une fiche synthétisant les précautions à prendre leur est remise. “Il est primordial de se montrer scrupuleux et irréprochable sur l’hygiène”, affirme la présidente.