Plan d’amélioration d’accueil des urgences : des résultats encourageants

Urgences

Au cœur du service des urgences, la salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) reçoit les patients ayant une détresse vitale existante ou potentielle qui nécessitent une prise en charge immédiate. […]

Au cœur du service des urgences, la salle d’accueil des urgences vitales (SAUV) reçoit les patients ayant une détresse vitale existante ou potentielle qui nécessitent une prise en charge immédiate. Depuis juillet 2013, elle accueille également les patients présentant un traumatisme grave (devenant ainsi un traumacenter), parallèlement à la mise en place d’une filière régionale de prise en charge de cette pathologie.

Les premiers résultats de ce projet, mené en étroite collaboration par les services d’urgence et de réanimation chirurgicale, sont déjà très positifs.
« Avant la création du trauma-center, la prise en charge du traumatisé grave était mal organisée en Poitou-Charentes. Les patients étaient parfois orientés vers des hôpitaux locaux insuffisamment équipés, ou encore vers d’autres CHU lorsqu’ils se trouvaient dans des zones excentrées par rapport à Poitiers », constate le Dr Jean-Yves Lardeur, responsable du service urgences Samu-SMUR.

Désormais, lorsqu’un traumatisé grave est diagnostiqué, les médecins régulateurs et urgentistes de toute la région s’adressent à un interlocuteur unique : la régulation du Samu de Poitiers, qui déclenche alors la filière. Immédiatement alerté, un réanimateur chirurgical du CHU anticipe l’ensemble de l’accueil du patient pendant l’intervention de l’équipe pré-hospitalière : organisation aux urgences, recours à un médecin spécialiste selon la pathologie, information du service de radiologie et de l’établissement français du sang, etc.

 La SAUV en chiffres

– 4 emplacements pouvant accueillir des patients
– 1 infirmière dédiée
– 1 aide-soignante dédiée
– 1 médecin urgentiste dédié de 10h à 22h (la relève est assurée par les médecins de garde)
– Ouverte 24h/24, 7j/7, 365j/365
– 11 patients par jour en moyenne
Soit + de 10% du flux des urgences
– 252 patients au 1er trimestre 2013 / 841 patients au 1er trimestre 2014
Soit + de 330% d’augmentation depuis la création du déchocage
– 44 patients hors Vienne au 1er trimestre 2013 / 102 patients hors Vienne au premier trimestre 2014
Soit 230% d’augmentation depuis la création du déchocage

A son arrivée, le patient est admis sans délai d’attente en salle de déchocage. « C’est un lieu unique de convergence entre les spécialités de l’urgence. Elle permet de mutualiser les compétences et les moyens au service du patient. Depuis la création de la filière, nous n’avons jamais eu un tel taux de traumatisés graves dans le service de réanimation chirurgicale : nous attendons la confirmation des chiffres sur l’année, mais nous sommes passés sur le premier trimestre de moins de 20% en 2013 à plus d’un tiers des patients en 2014 », avance le Pr Olivier Mimoz, chef du service de réanimation chirurgical, à l’origine du projet.

Le bon fonctionnement de la filière de prise en charge des traumatisés graves passe également par la mobilisation des acteurs régionaux. Des groupes de travail et des temps de formation pour les médecins et soignants seront régulièrement organisés pour évaluer le réseau et l’adapter en permanence. Un travail de terrain indispensable animé par les Drs Amélie Pichot et Youcef Guechi.