Questions à Séverine Masson, directrice générale adjointe

Séverine Masson

Vous avez été directrice des ressources humaines pendant dix ans. Quel bilan en tirez-vous aujourd’hui ? La DRH permet de connaître et de comprendre l’hôpital car nos interlocuteurs sont par […]

Vous avez été directrice des ressources humaines pendant dix ans. Quel bilan en tirez-vous aujourd’hui ?
La DRH permet de connaître et de comprendre l’hôpital car nos interlocuteurs sont par définition tous les professionnels hospitaliers. Comme notre mission est, entre autres, d’accompagner les changements de l’établissement, nous connaissons tous les projets institutionnels puisqu’il est rare que leur mise en oeuvre n’implique pas l’engagement des personnels.

Nous devons donc avoir constamment une vision d’ensemble, c’est-à-dire de l’intérêt général, tout en examinant aussi chaque situation individuelle qui nous est soumise. C’est encore possible au CHU de Poitiers et c’est l’intérêt de la fonction.

Les dix années passées à la tête de la DRH me permettent de poser plusieurs constats. Le premier est celui de la cohabitation, je pense réussie, de profils variés et d’intégration de personnel ayant travaillé hors du secteur hospitalier et attirés par nos valeurs et la diversité de nos activités. Le second réside dans notre capacité à accompagner les souhaits de promotions professionnelles. L’hôpital public est un lieu où « l’ascenseur social » fonctionne. Cela contribue à notre attractivité. Le troisième constat est celui de la souplesse de nos organisations : les équipes savent se transformer lorsque l’intérêt pour le malade est établi. Elles savent qu’elles peuvent ici, si elles le veulent et s’en donnent les moyens, progresser et se former à un métier.

D’un point de vue plus global, cet établissement m’apparaît avoir réalisé depuis dix ans une croissance harmonieuse entre les différentes disciplines médicales, mais aussi au regard de nos trois missions : le soin, l’enseignement et la recherche. Bien entendu, cela ne signifie pas que tout est parfait. Beaucoup de chantiers restent à ouvrir, mais je ne les citerai pas ici car je souhaite que mon successeur soit libre d’engager les actions qu’il croira utiles.

Une longue expérience à la DRH d’un même établissement. Selon vous, un avantage ou un inconvénient pour cette nouvelle prise de poste ?
Il va de soi que c’est une chance au sens où les professionnels et les dossiers me sont familiers. L’inconvénient pourrait être que moi aussi je suis connue, ce qui risquerait parfois de brider une forme de spontanéité dans l’expression ou dans la présentation des sujets. Mais justement, tout l’enjeu de ma prise de poste sera pour moi de poser un regard radicalement nouveau sur les situations, afin que mes interlocuteurs puissent s’exprimer sans penser que la réponse est déjà arrêtée.

En tant que nouvelle directrice générale adjointe, quels sont les dossiers sur lesquels vous porterez une attention particulière ?
Bien entendu, le directeur général fixe les grandes orientations et le directeur général adjoint le seconde. Par ailleurs, le directeur général aura très certainement un regard plus tourné vers l’extérieur, c’est-à-dire les relations avec l’université, les coopérations régionales et interrégionales, alors que le mien sera plus orienté vers l’intérieur. Je piloterai notamment la recomposition de Jean-Bernard, le plan d’amélioration d’accueil des urgences, l’organisation des blocs opératoires et la nouvelle blanchisserie, mais cette liste n’est pas exhaustive.