Se préparer pour assurer la continuité d’activité en cas d’évènement majeur, tel était l’objectif de l’exercice organisé récemment par le SAMU-SAS 86 sur le site de la Milétrie du CHU de Poitiers. Le tout premier en situation réelle.
En prévision des JO 2024 et dans un objectif de résilience, les responsables du SAMU-SAS 86 ont mis en œuvre un exercice afin de tester la continuité de service du centre d’appel 15. Pour cela, une partie des professionnels et des responsables du SAS 86[1] a été envoyée au centre de formation des assistants de régulation (CFARM) situé dans un autre bâtiment. L’objectif de l’exercice était, en premier lieu, de tester la faisabilité du transfert des appels depuis le SAS 86 vers le CFARM avec une attention particulière sur les outils de téléphonie et l’informatique. Pendant près d’une heure, les appels au centre 15 ont été transférés et traités directement au CFARM. L’exercice a été extrêmement positif puisqu’il a permis de démontrer que le CFARM peut être une véritable solution de repli pour l’actuel plateau d’appels du centre 15 si celui-ci venait à ne pas pouvoir fonctionner. « C’est la première fois qu’un tel exercice est réalisé au CHU de Poitiers. C’était un beau défi technique et opérationnel qui a été conduit avec succès. Nous avons confronté les acteurs du centre d’appel qui ont eu à gérer leurs missions quotidiennes dans un autre environnement. Nous pouvons être soumis à des situations très graves, comme des évènements majeurs catastrophiques ou des crises plus longues comme la crise sanitaire liée à la covid-19 par exemple. Cet exercice nous permet de nous assurer que le CFARM peut être utilisé comme solution de secours ou de suppléance pour accueillir l’ensemble des professionnels du centre 15 soit en renfort de la régulation, soit en renfort d’un autre centre en difficulté », précise Henri Delelis-Fanien, responsable médical du SAMU-SAS 86.
[1] L’autre partie est restée sur place pour qu’il n’y ait pas de perte d’appel.
