Se préparer au pire

damage control

À l’approche des Jeux olympiques, le CHU se prépare pour faire face à d’éventuels risques d’attaques ou situations de crise.

En tant qu’établissement support de la Vienne, le CHU de Poitiers doit être en mesure d’accueillir un afflux massif de patients, qu’il s’agisse par exemple de victimes d’accidents routiers ou des blessés par armes blanches ou à feu. Pour se préparer à cette éventualité, l’établissement réalise régulièrement des exercices basés sur un plan d’urgence, appelé plan blanc, qui lui permet de mobiliser immédiatement tous les moyens humains et matériels nécessaires pour y faire face. Ces exercices ont pour but de former tous les acteurs soignants et administratifs à la gestion de ce type de crise. En prévision des Jeux olympiques, le Pr Olivier Mimoz, directeur médical de crise, et Catherine Tardy, directrice de la qualité-pertinence-patient, responsable du plan blanc, ont décidé d’organiser une soirée d’information sur les prises en charge des patients victimes d’attentat. « Il nous a semblé pertinent d’avoir un regard sur la prise en charge hospitalière, notamment au bloc opératoire, de patients victimes d’attentat, prise en charge qui ne fait pas partie de nos pratiques habituelles. . Ces prises en charge (chirurgie initiale minimaliste d’une durée maximale d’une heure afin de stopper toute hémorragie et suturer toute plaie, suivie, lorsque la situation du patient s’est améliorée, d’une reprise chirurgicale permettant un traitement de l’ensemble des lésions) ont pour but de sauver un maximum de patients », précise le Pr Olivier Mimoz. Et comment mieux informer qu’en faisant appel à des professionnels habitués à la prise en charge de telles victimes ? Grâce à l’aide de Christophe Baltus, directeur du site de Poitiers, quatre experts ont ainsi été invités et sont intervenus chacun dans leur domaine. Cette soirée a connu un véritable succès puisque la salle de conférences Camille Guérin, située dans la tour Jean-Bernard, était pleine, ce qui témoigne de la volonté des professionnels du CHU de Poitiers d’être prêts à toute éventualité.