Chaque année depuis près de 20 ans, en mai, une journée mondiale est dédiée à l’hygiène des mains. L’équipe opérationnelle d’hygiène, dirigée par le Dr Sarah Thévenot, a proposé le 10 mai, sur les cinq sites du CHU de Poitiers, des animations préparées conjointement par des étudiants en médecine, en pharmacie et en maïeutique.
Des stands d’information et de promotion à l’hygiène des mains ont été installés sur les sites de Poitiers, de Lusignan, de Châtellerault, de Loudun et de Montmorillon. Ce sont les étudiants en santé qui, dans le cadre du service sanitaire inscrit dans leur cursus universitaire, ont travaillé à l’organisation de cette manifestation depuis novembre. Cette expérience leur a permis de construire un projet en interdisciplinarité et de se former aux enjeux de la prévention et de l’éducation à la santé. Ils ont imaginé des actions qui permettraient de sensibiliser à l’hygiène des mains aussi bien les professionnels, les usagers que les résidents des Ehpad : des quizz, des jeux, un caisson pédagogique avec une solution hydroalcoolique phosphorescente, etc. . Comme cela a été largement rappelé pendant la crise sanitaire covid, l’hygiène des mains est l’un des moyens les plus efficaces pour prévenir la transmission des infections. Pourtant, si près de 80% des français déclaraient se laver régulièrement les mains en 2020 lors du 1er confinement, ils ne sont aujourd’hui moins de 50% à déclarer le faire (enquête CoviPrev, Santé publique France). L’observance de l’hygiène des mains, même si elle a beaucoup progressé, n’atteint pas non plus 100% dans les établissements de santé et médico-sociaux. C’est pourquoi une campagne de sensibilisation, comme celle organisée par l’équipe opérationnelle d’hygiène a tout son sens en s’adressant aux professionnels de l’établissement et au grand public. Ce qu’ont d’ailleurs démontré les témoignages de nombreuses personnes qui se sont présentées aux stands. « Beaucoup d’entre elles ont réalisé qu’elles n’effectuaient plus aussi régulièrement le lavage des mains, alors que c’est un geste de prévention universel. D’autres ont regretté que ce geste ne soit pas assez enseigné aux enfants », rapporte le Dr Thévenot.