Le 14 juin, le CHU de Poitiers et le parquet de Poitiers ont réuni leurs principaux partenaires dans la lutte contre les violences pour la signature de deux conventions. Parmi les nombreux invités présents autour d’Anne Costa, directrice générale du CHU de Poitiers, et de Cyril Lacombe, procureur de la République, étaient présents Cyril Bousseron, président du tribunal judiciaire, Jean Prost, directeur départemental de la sécurité publique et Arnaud Girault, commandant du Groupement de gendarmerie départementale de la Vienne.
La première convention concerne le protocole d’accueil et d’accompagnement des victimes de violences conjugales, intrafamiliales et/ou sexuelles au sein des établissements de santé. Ce document vise à améliorer la coordination de la prise en charge des victimes de violences entre les différents acteurs. Deux points importants peuvent être soulignés. Tout d’abord, l’organisation au CHU d’un dispositif de pré-plainte qui permettra à la victime désireuse de porter plainte de donner les premiers renseignements à un médecin légiste. Celui-ci les transmettra directement aux forces de l’ordre et il recevra en retour ses réquisitions pour effectuer les examens médico-légaux. Le deuxième point est la constitution d’un dossier lorsque la victime non désireuse de porter plainte, se rend au CHU. Ce dossier sera conservé pendant trois ans et permettra à la justice de récupérer les éléments si la victime, dans ce délai, a décidé d’effectuer des démarches judiciaires.
La seconde convention correspond à la mise en place d’une unité d’accueil pédiatrique en danger (UAPED) au sein du CHU de Poitiers. La création de cette unité d’accueil répond à l’une des mesures du second plan interministériel de lutte contre les violences faites aux enfants qui prévoit de déployer ce type de structure. Le lancement officiel de l’UAPED prévu en septembre 2022, permettra une prise en charge spécifique et adaptée à l’égard des mineurs victimes de toute forme de violence, dans le cas de suspicion de violence ou de violence avérée. Le personnel sera formé sur ces problématiques et la structure disposera d’une salle d’audition. Cette unité permettra également l’évaluation en cas de suspicion de violence chez les mineurs afin qu’ils bénéficient de la mise en place d’un parcours multidisciplinaire adapté à leurs besoins. Le suivi et le pilotage de ce dispositif sera conjointement assumé par le CHU, l’Agence régionale de la santé, le procureur de la République, le conseil départemental de la Vienne, la gendarmerie et/ou la police nationale. Ces conventions sont un pas de plus dans l’engagement des différents acteurs dans la lutte contre toutes formes de violences. Elles formalisent l’articulation et la complémentarité entre les partenaires afin d’offrir une meilleure prise en charge des victimes ; une prise en charge ciblée au plus près des besoins des victimes.