Sport et Collection 2019 : un don exceptionnel de 325 000€ pour la recherche contre le cancer au CHU de Poitiers

Le Centre hospitalier universitaire de Poitiers remercie l’Association Sport et Collection, ses organisateurs, ses bénévoles, ses donateurs et ses partenaires, pour leur soutien dans la lutte et la recherche contre le cancer depuis plus de 25 ans.

Le lundi 26 août, à l’occasion de la cérémonie de remise du don, en présence de Bruno Belin, président du Conseil départemental de la Vienne, l’association Sport et Collection a remis un chèque de 325 000 euros au CHU de Poitiers pour la recherche contre le cancer.

Cette somme a été collectée à l’occasion de la 25e édition de « 500 Ferrari contre le cancer » qui s’est déroulée cette année sur quatre jours, pendant le week-end de l’Ascension, sur le circuit du Val-de-Vienne au Vigeant.

En 2019, les dons recueillis lors de cette 25e édition permettront de financer les projets suivants :

• Projet du professeur Jean-Pierre Tasu
Extra hepatic cholangiocarcinoma and palliative electroporation (HOPE) - Coût : 60 000 €
Le cholangiocarcinome infiltrant est une tumeur qui se développe dans la paroi des voies biliaires, canaux du foie excrétant la bile. C’est un cancer dont le seul traitement curatif est la chirurgie. Malheureusement, en raison de l’envahissement local, celle-ci n’est possible que dans 30% des cas. Le projet HOPE (pour extra Hepatic cholangiocarcinoma and Palliative electroporation) propose d’évaluer la faisabilité de la destruction par électroporation de cette tumeur pour les patients non opérables. Le protocole comprend le traitement sous guidage scanner de la tumeur et son suivi. Il s’agit d’une étude de phase II, incluant 10 patients, cherchant à démontrer la faisabilité de la technique et à évaluer ses éventuelles complications.

• Projet du professeur Lucie Karayan-Tapon
Caractérisation des cellules souches et non souches des métastases cérébrales de tumeurs solides et de leur tumeur primitive (METACEB) - Coût : 50 000 €
Environ 25% des cancers sont susceptibles de donner des métastases au niveau du cerveau et leur apparition est un élément pronostique péjoratif. L’objectif de notre projet est d’étudier la dissémination des cellules cancéreuses vers le cerveau afin d’améliorer la prise en charge thérapeutique des patients. Les cellules souches  cancéreuses sont une sous population cellulaires malignes qui sont considérées comme étant à l’origine du processus tumoral, de la dissémination métastatique, mais sont aussi responsables de la résistance aux traitements oncologiques. L’étude propose de caractériser les cellules souches des métastases cérébrales afin de mieux comprendre leurs mécanismes de dissémination au cerveau, de résistance aux thérapies actuelles et de mettre en évidence de nouvelles cibles thérapeutiques.

• Projet du professeur André Herbelin
Analyse des lymphocytes T innés comme biomarqueurs prédictifs d’un succès d’arrêt des inhibiteurs de tyrosine kinase dans la leucémie myéloïde chronique : étude prospective - Coût : 67 000 €
La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un cancer du sang touchant les cellules de la moelle osseuse, à l’origine de la production des globules blancs chargés de protéger l’organisme contre les agents infectieux. Il existe un traitement de chimiothérapie qui entraîne une rémission chez près de 90% des patients mais il a des  effets secondaires et reste coûteux. On sait que la moitié des personnes arrêtant le traitement rechute tandis que l’autre moitié non. L’équipe de Pr Herbelin a identifié un nouveau type de globules blancs aux propriétés anti-tumorales. Le but est de découvrir s’il constitue un marqueur cellulaire prédictif de succès d’arrêt de traitement dans la LMC. Les résultats pourraient guider la décision de la bonne opportunité d’arrêter définitivement ou pas le traitement de la LMC.

• Projet du professeur Xavier Leleu
Analyse de nouveaux mécanismes immunitaires et moléculaires de contrôle de la cellule tumorale dans le myélome multiple - Coût : 45 000 €
Le myélome multiple est un cancer de la moelle osseuse qui, à terme, résiste aux traitements par chimiothérapie ou radiothérapie. L’étude vise à apporter une compréhension nouvelle des mécanismes moléculaires et immunologiques associés par leurs dérégulations à la progression et à l’échappement du contrôle de la cellule tumorale dans le myélome multiple. In fine, la recherche devrait contribuer au développement de nouvelles approches thérapeutiques améliorant la prise en charge et le pronostic des patients atteints de myelome.

• Projet du docteur Eric Frouin
Etude des facteurs diagnostiqués du syndrome de Muir-Torre à partir des tumeurs sébacées cutanées bénignes et malignes et recherche de cibles moléculaires théranostiques dans ces tumeurs - Coût : 56 000 €
Les tumeurs sébacées sont des tumeurs cutanées rares, fréquemment associées à un syndrome génétique qui prédispose à des cancers du colon, ou de l’endomètre : le syndrome de Muir-Torre. Le but de l’étude est de déterminer par des techniques morphologiques et de biologie moléculaire, quels patients ayant eu une tumeur sébacée doivent bénéficier d’un dépistage de ces cancers potentiellement mortels.

• Projet du docteur Maxime Pichon
Détermination d’un bio-marqueur non invasif digestif des stades néoplasiques / pré-néoplasiques des carcinomes gastriques par séquençage à haut débit (MiDiCaG) - Coût : 40 000 €
L’adénocarcinome gastrique, responsable de plus d’un million de cas par an (6 000 cas par an en France), est la troisième cause de mort par cancer dans le monde. Le pronostic de ce cancer est sombre, avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 20%. La principale forme de ce cancer, la forme intestinale, résulte d’un long processus de cancérogénèse en absence d’antibiothérapie (justifiant le suivi régulier à long terme) dont le principal facteur de risque est l’infection dans la petite enfance par Helicobacter pylori. L’hypothèse principale du projet repose sur l’utilisation du microbiome intestinal en tant que marqueur diagnostic ou pronostic des lésions gastriques. Il s’agira de définir les caractéristiques du microbiome digestif et de proposer la valorisation d’une biothèque de 1 200 selles de patients parfaitement qualifiés cliniquement et conservée de façon optimale au CHU de Poitiers. Les résultats obtenus détermineront un marqueur pronostic de lésions gastriques pré-néoplasiques. Ce marqueur permettra ainsi la mise en place d’une prise en charge personnalisée et une surveillance intensifiée des patients présentant ce marqueur.