Une journée pour parler du diabète

Comme c’est le cas depuis plusieurs années, le service d’endocrinologie, diabétologie, nutrition du CHU de Poitiers s’est mobilisé dans le cadre de la journée mondiale du diabète pour sensibiliser le grand public à cette maladie chronique. Ce fut également l’occasion d’entendre les témoignages de personnes diabétiques prouvant que l’on peut vivre tout à fait normalement malgré tout…

De nombreux dépistages

Le service d'endocrinologie, diabétologie, nutrition

Le 14 novembre 2019, les professionnels du service d’endocrinologie, diabétologie, nutrition étaient présents sur un stand de sensibilisation dans le hall d’accueil de Jean-Bernard, site de la Milétrie. Ils proposaient également des dépistages du diabète à partir d’un lecteur de glycémie. Ce type de diagnostic est simple. Il se fait à partir d’une goutte de sang prélevée sur le doigt. Le sang déposé sur une bandelette provoque une réaction chimique faisant varier la couleur proportionnellement au taux de sucre. Le lecteur interprète alors la couleur indiquant de cette façon le taux de glycémie. En moins de 10 secondes, vous savez quel est votre taux de glycémie. Plusieurs personnes se sont présentées tout au long de la journée pour se faire dépister.

Lecture du taux de glycémie

Le diabète, on vit bien avec

C’est ce message que voulaient transmettre les membres des associations de diabétiques présents sur le stand : l’association des diabétiques de la Vienne (AFD 86) et l’association Croquons la vie.

L'association Croquons la vie et l'association des diabétiques de la Vienne aux côtés de Carole Beau-Vermulen, cadre santé

Jean-Claude Babin, ancien président de l’AFD86, parle du diabète avec humour : « On vit bien avec le diabète. Je connais bien ma maladie ; je la gère à 100% ». En effet, elle ne l’empêche pas de partir en voyage régulièrement pour des périodes de plus d’un mois dans des pays étrangers.

Nicole Masse Vinot, membre de l’AFD86, qui a connu des complications suite à la maladie explique qu’il faut « équilibrer au minimum la glycémie. On doit faire attention mais avec une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée, tout va bien ».

L’association « Croquons la Vie » était représentée entre autre par l’une de ses fondatrices, Corinne Portailler. Créée en 2005, cette association vient en soutien des familles d’enfants diabétiques : « quelle que soit la pathologie dont souffre l’enfant, il faut aider les parents, les frères et sœurs et même les grands-parents. La maladie concerne toute la famille ». Si aujourd’hui elle ne fait plus partie de l’association, Claire Portailler était tout de même présente pour témoigner de son expérience de maman d’enfant diabétique de type 1  qui « font tout comme les autres enfants ». Son fils, qui a aujourd’hui 21 ans et suit des études en chimie, est à son tour membre du bureau de l’association. Après sa prise en charge par le service pédiatrique du CHU de Poitiers, il est aujourd’hui suivi dans celui des adultes. Comme le souligne sa maman « il y a une continuité du dossier d’enfant à adulte, ce qui n’est pas le cas partout. Cela est une véritable chance par les patients malades parce que les ruptures sont parfois mal vécues ».

Prise en charge des enfants diabétiques au CHU

Les enfants souffrant de diabète sont pris en charge au sein du service de pédiatrie qui assure des missions de recours dans ce domaine. Enfants et parents sont accompagnés, entre autres, par une infirmière d’éducation thérapeutique et une diététicienne qui leurs fournissent tous les outils pour bien vivre la maladie.