"C'est impressionnant, je ne m'attendais pas à trouver ça !" a glissé le préfet de région, Pierre Dartout, après avoir visité le pôle régional de cancérologie (PRC) et assisté à une réunion où les équipes de recherche du CHU de Poitiers ont exposé leurs travaux, le vendredi 11 mars. Accompagné d’Alain Claeys, député-maire de Poitiers et président du conseil de surveillance du CHU, et de Jean-Pierre Dewitte, directeur général du CHU, le préfet a été accueilli par le professeur Jean-Marc Tourani, le chef du pôle cancérologie.Ce dernier a expliqué à Pierre Dartout la genèse du projet du PRC et son rôle unique au sein du Poitou-Charentes.
La délégation est ensuite allée à la rencontre des professeurs François Guilhot, responsable scientifique du centre d’investigation clinique du CHU, Michel Eugène, vice-président du directoire référent recherche, Mohammed Jaber et Thierry Hauet, directeurs d’unités d’Inserm. Ils ont exposé leurs travaux dans le domaine de la transplantation, des pathologies comportementales, de la pharmacologie, de la cancérologie ou encore des interactions cellulaires, sous l’œil attentif du préfet.
Coopération et concurrence avec le CHU de Tours
“Il y a à Poitiers des équipes, intelligentes, compétentes et performantes pour la région et pour le pays, a affirmé Pierre Dartout. Il n’y a donc pas de risques qu’elles disparaissent, au contraire, elles doivent continuer. Il faut être pragmatique, les réseaux qui fonctionnent perdureront, même s’il faut peut-être renforcer les coopérations avec Bordeaux.” Alain Claeys acquiesce : “Il ne faudrait pas qu’il y ait de ruptures dans les coopérations qui existent déjà avec Tours et Orléans.”
Au-delà des coopérations, les deux CHU sont aussi en compétition sur les greffes de poumons, “car il ne peut pas y avoir deux centres pour la transplantation pulmonaire à 100 km d’écart, a précisé Jean-Pierre Dewitte. Nous avons besoin de votre aide pour que ce dossier aboutisse favorablement,” a-t-il ajouté en s’adressant au préfet.
Pour le directeur général, l’avenir du CHU est aussi lié au maintien de son statut régional : “Il ne faut pas vider l’attraction de Poitiers dans la région. Poitou-Charentes doit rester le territoire de référence pour l’internat et le recours”, a-t-il martelé.