Zoé Wasselet est en première année d’internat en médecine d’urgence au CHU de Poitiers. Elle mène de front sa formation en médecine et une activité sportive de haut niveau. Et bien qu’une blessure l’empêche actuellement de s’entrainer, elle prévoit déjà de revenir à son meilleur niveau en 2024.
Zoé Wasselet a toujours aimé les sports quels qu’ils soient. Elle a commencé l’athlétisme « pour s’occuper » lors de sa première année de médecine à Poitiers. Elle a choisi plus particulièrement le 400 mètres haies. Elle a alors rencontré Gérard Lacroix, entraineur reconnu, qui a emmené de nombreux athlètes jusqu’aux jeux olympiques. « Gérard Lacroix acceptait des athlètes de tous niveaux. Il a accepté de m’entrainer alors que je n’étais qu’une débutante. Il m’a fait découvrir l’athlétisme et, dès la première année, il m’a emmené aux championnats de France universitaires ». Bien sûr, Zoé a du beaucoup s’entrainer tout en poursuivant ses études de médecine : jusqu’à six fois par semaine avec 1h30 à 2h d’entrainement. Elle a toujours pu concilier activité sportive et formation. Et les résultats sont là. Il y a 5 ans, elle participait à l’une des plus grandes compétitions universitaires à New York. Il y a 4 ans, elle était sacrée championne de France universitaire du relais américain et vice-championne de France Espoir fédéral du 4x100m avec ses partenaires d’entraînement. Il y a 2 ans, elle se qualifiait aux championnats de France Elite, se classant parmi les 24 meilleures françaises, toutes catégories confondues. L’année dernière, une semaine avant ses examens classant nationaux, elle ratait le podium d’un centième avec une belle 4e place aux championnats de France universitaire sur 400 mètres haies. Enfin, en décembre 2022, elle se plaçait sur la 2e marche du podium des championnats de France universitaires de relais cross. Pour mener à bien le concours de l’internat, elle est passé à trois entrainements par semaine. Et depuis, malgré une rupture du ligament croisé pour laquelle elle va être opérée prochainement, elle continue de s’entrainer 4 à 5 fois par semaine. Après l’opération, elle devra passer un certain temps en rééducation, mais elle prévoit de reprendre les entraînements dès septembre prochain pour revenir à son meilleur niveau. Le décès de son entraineur fin 2022 a été un coup dur pour elle. Elle reprendra les entrainements avec un nouveau coach sportif. Mais comme elle doit changer de lieu de stage tous les six mois, elle doit pouvoir trouver un entraineur sur place. « Mes choix de lieux de stages passent aussi par mes choix athlétiques ». Elle a, en effet, choisi Angoulême parce qu’elle y connaît un coach qui acceptera de la prendre sous son aile. Le sport lui apporte grandement dans sa pratique médicale : « la médecine est un univers, entre guillemets, à part, au sein duquel on travaille beaucoup et on reste entre nous, sans trop nous ouvrir au monde. Je vais au stade tous les soirs. J’y rencontre des gens de tous horizons, étudiants ou travailleurs, jeunes ou moins jeunes. Cela me permet de garder les pieds sur terre. Je suis restée ouverte sur tout ce qui se passe autour de nous. C’est une véritable chance qui me permet de rester dans la réalité de chacun, parce qu’on ne vit pas toujours tous dans le même monde ». Et bien évidemment, la pratique du sport lui apporte du bien-être sur le plan mental et le plan physique mais aussi de la force de caractère et de la confiance en soi. Quant à la médecine, elle l’a aidé dans ses connaissances pour éviter les blessures.
Temps de référence de Zoé Wasselet 100m : 12″50 200m : 25″60 400m : 58″00 400m haies : 61″84 ( National 3) 800m : 2’16″50 ( National 4) |