Ouvert depuis cinq mois, l’hôpital de jour est la grande nouveauté du centre cardiovasculaire. Le principe ? Accueillir les patients le matin et les faire sortir le soir, résultats d’examens en poche sans pour autant négliger leur prise en charge. Emmanuelle Luneau, cadre supérieur de santé du pôle cœur-poumons-vasculaire, et Agnès Chevreste, cadre de santé l’hôpital de jour, tirent un premier bilan.
Accueillir plus de patients dans des conditions optimales, c’est le rôle de l’hôpital de jour. Cinq mois après son ouverture, le 10 janvier 2017, la fréquentation est en progression. « A ce jour, l’hôpital de jour n’est rempli que pour moitié car la médecine vasculaire n’y a pas encore débuté son activité. Par ailleurs, l’activité de radio interventionnelle du docteur Vélasco n’a commencé que fin mars », précisent Emmanuelle Luneau, cadre supérieur de santé du pôle coeur-poumons- vasculaire, et Agnès Chevreste, cadre de santé de l’hôpital de jour. A ce jour, le service compte 8 à 10 patients par jour pour douze places installées.
Un atout pour le centre cardiovasculaire
La conception du centre cardiovasculaire a été l’occasion pour le CHU de Poitiers d’y implanter un hôpital de jour. Déjà en place dans certains services comme la radiothérapie ou la médecine interne, l’hôpital de jour réduit la durée de séjour des patients à une seule journée. Terminées donc les entrées à l’hôpital la veille et les sorties le lendemain pour une coronarographie : « Cela laisse des lits disponibles pour des patients dont l’hospitalisation est une réelle nécessité. » Toutefois, tout le monde n’est pas concerné par l’hôpital de jour et il existe une liste de critères à remplir. Le patient doit pouvoir, d’un point de vue médical, sortir au bout d’une journée, ne pas être seul lors de la première nuit en dehors du CHU et être à moins d’une heure d’un centre hospitalier pour pallier la moindre urgence. Les patients se rendent à l’hôpital de jour pour diverses raisons : explorations et examens de rythmologie, changement de pacemaker, coronarographie diagnostique, radio interventionnelle, rendez-vous croisés avec la médecine vasculaire et le TAVI (implantation d’une valve aortique par voie percutanée).
Un mécanisme bien rôdé
L’hôpital de jour accueille les patients du lundi au vendredi, de 7h à 18h. Deux infirmières, une aide-soignante, une secrétaire et un interne tiennent le service ouvert. « Ils travaillent aussi sur le secteur des explorations de cardiologie interventionnelle », ajoute Emmanuelle Luneau. Dans la salle commune, douze méridiennes sont installées, séparées au choix du patient par des rideaux. Il y a, en plus, deux box individuels. Selon Agnès Chevreste, les patients sont satisfaits de ce nouveau mode de prise en charge : « Comme c’est en forme de rotonde, ils se sentent en sécurité. Ils se parlent entre eux et tissent des liens avec les soignants qui leur expliquent les résultats d’examens au calme. » Les patients sont appelés 48 heures avant leur entrée pour vérifier qu’ils ont respecté les règles d’hygiène et ont réalisé leurs examens de santé : « L’infirmière passe un appel 24 heures après leur sortie pour s’assurer que tout va bien. »