Le samedi 22 juin, dans le cadre de la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, et de reconnaissance aux donneurs, l'unité de coordination des prélèvements d’organes du CHU de Poitiers a organisé, pour la première fois, une journée des familles de donneurs.
À cette occasion, ce sont près de soixante-dix familles de donneurs qui ont été contactées. Près d’une dizaine d’entre elles, soit une vingtaine de personnes, se sont présentées à la Vie la Santé pour une matinée de convivialité. L’idée de l’équipe de coordination des prélèvements d’organes était de proposer un temps d’échanges avec les professionnels, mais également entre les familles elles-mêmes, afin d’avoir un retour sur les pratiques au CHU de Poitiers et leurs besoins, une fois la procédure de don achevée. « Cet échange se voulait informel, autour d’un café. La Vie la Santé est vraiment un lieu propice, car, bien que positionnée au CHU, sa conception autour des pièces de la maison forme un véritable cocon. Elle permet aux familles de ne pas se retrouver face aux mauvais souvenirs d’un service de réanimation », précise Carolle Le Costoec, infirmière coordinatrice des prélèvements d’organes. Emmanuelle De Lavalette Ferguson, directrice du pôle digestif-urologie-néphrologie–endocrinologie, le docteur Thomas Kerforne, l’un des médecins de la coordination des prélèvements, et Laurent Boursier, cadre infirmier, animateur de réseau SRA Grand Ouest- Agence de la biomédecine, ont ouvert la matinée par une présentation des activités de la coordination des prélèvements, avant de laisser libre cours aux échanges. L’ensemble des participants, familles et professionnels, ont tiré un bilan positif de cette démarche et le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine ! « Cela nous a permis de réfléchir sur nos pratiques et comment les améliorer », indique Agnès Barrau, cadre de santé. « Nous prévoyons, dès cette semaine en réunion d’équipe, de réfléchir à la mise en place d’une nouvelle procédure pour reprendre contact avec les familles de donneurs, un mois après le don, et de façon plus régulière, car nous nous sommes rendu compte que c’était un véritable besoin pour les familles ».
« Donner ses organes, c’est faire preuve d’altruisme auprès de la population et de bienveillance pour sa famille », précise Agnès Barrau. L’équipe de coordination des prélèvements d’organes a également une mission de communication pour sensibiliser le grand public et encourager la population à se positionner sur le don d’organes et de tissus. « S’il n’y avait qu’un message à passer, c’est la nécessité d’exprimer sa position de son vivant sur le don d’organes, car le faire savoir autour de soi, c’est faciliter la décision de ses proches », indique Carolle Le Costoec.