Le Samu du CHU de Poitiers et le Service départemental d’incendie et de secours de la Vienne (Sdis 86) ont lancé une opération de communication conjointe pour promouvoir les numéros d'urgence : 15, 18 et 112. Cette campagne, essentiellement tournée vers l’urgence vitale, a pour objectif premier d’indiquer au grand public que quel que soit le numéro composé, la réponse apportée est identique et adaptée à la situation de la victime.
Ce lancement a aussi été l’occasion pour les deux structures de présenter leurs installations à la presse le mercredi 27 janvier, en partenariat avec la préfecture de la Vienne. L’origine de ce travail commun dans le département remonte à une directive ministérielle de 2009. Depuis, plusieurs conventions ont été signées entre les deux services, jusqu’à aboutir à l’interconnexion des logiciels de chaque structure en juillet 2015, puis à cette campagne d’information au grand public.
« Nous sommes régulièrement confrontés à la méconnaissance du public, notamment la jeune génération, sur le numéro à composer en fonction de la situation et à l’incompréhension quant à la réponse apportée par les services d’urgence, affirme le Dr Emmanuel Blottiaux, directeur du Samu au CHU de Poitiers. Nous avons donc commencé un travail en commun il y a un an dans le but de simplifier le message destiné au grand public sur le bon usage des numéros d’urgence à composer. » « L’objectif est aussi d’expliquer la collaboration entre nos services, indique le colonel Matthieu Mairesse, directeur du Sdis 86. Les gens doivent savoir que quand ils appellent le 15, les pompiers sont prévenus et vice-versa, et que ça ne sert donc à rien d’appeler les deux services successivement car ils auront la même réponse. »
Cette campagne de communication à ceci de particulier qu’elle est déclinée en cinq affiches qui correspondent à cinq publics différents (grand public, milieux scolaires, lieux professionnels, établissements recevant du public, associations culturelles ou sportives), afin d’apporter des informations complémentaires à chacun.
Le Samu et le Sdis en chiffres
Le Sdis a reçu 130 000 appels en 2015. Ils ont conduit à 17 200 interventions par les pompiers. Sur cent appels reçus au 18 et transférés au Samu, trente ne mobiliseront pas de moyens techniques mais donneront lieu à un conseil médical. Le Samu a lui reçu plus de 140 000 appels l’année dernière. Pour les gérer, trois assistants de régulation médicale et un médecin assurent la permanence du 15 en semaine. Le week-end, c’est quatre à cinq assistants et deux médecins qui sont nécessaires. Au Sdis, deux opérateurs et un chef de salle répondent en permanence au 18. A noter que les opérateurs qui travaillent à la régulation du 15 et du 18 reçoivent la même formation. |