Équipements et innovations médicales

LES CAPTEURS DE GLUCOSE

EndocrinologieLe service d’endocrinologie est doté de plusieurs appareils de mesures continues du glucose. Ces « capteurs de glucose » permettent d’enregistrer en permanence le taux de sucre avec un cathéter (petit tuyau souple) inséré dans la peau. Cette technique permet de mieux comprendre la façon dont le taux de sucre se modifie en permanence chez les sujets diabétiques. Elle n’a pas d’intérêt chez les sujets qui n’ont pas de diabète.

Ces techniques d’enregistrement ont pour but de montrer comment le taux de sucre dans la vraie vie ; cette information est précieuse notamment à des moments où la glycémie capillaire (taux de sucre au bout du doigt) ne peut pas être habituellement mesurée. L’intérêt est surtout marqué pour la glycémie de nuit ou les périodes après les repas. La technique des capteurs de glucose étant plus associée à la technique des pompes à insuline, le service d’endocrinologie est l’un des services français recevant ces technologies nouvelles. Ces enregistrements permettent chez les malades traités à la pompe à insuline, de moduler plus vite les doses d’insuline administrées. Une des limites concernant cette technique est qu’elle est assez chère puisqu’un capteur permettant un recueil d’informations pendant 5 jours, coûte 60 euros. Il est donc difficile d’imaginer une procédure permettant un enregistrement au long cours, couplé à la pompe, sans un positionnement de la Sécurité sociale, actuellement en attente.

LES POMPES À INSULINE

EndocrinologieLes pompes à insuline sont un système permettant de délivrer en permanence de l’insuline. Il s’agit d’une technique qui a de nombreuses contraintes. De fait, elle nécessite que les sujets pouvant en bénéficier, soient choisis en fonction de leur implication dans leur prise en charge, leur sérieux vis-à-vis de leurs contrôles glycémiques et urinaires et de leur mode de vie.

Techniquement, un petit boîtier contient une seringue avec de l’insuline, un moteur très précis qui pousse un piston qui permet de délivrer les quantités précises d’insuline sous la peau. Le système est relié par un tuyau souple (cathéter) qui va jusque sous la peau pour déposer l’insuline. Il s’agit donc en réalité d’un système remplaçant les stylos à injecteurs mais en aucune façon d’un « pilote automatique du diabète ». Le service de diabétologie du CHU de Poitiers est centre de référence pour les pompes à insuline puisqu’il a une expertise très ancienne dans ce domaine-là. Pour les aspects matériels, des prestataires de services spécialisés en relation avec notre unité, assistent le patient pour par exemple, remplacer du matériel défectueux. Les pompes à insuline sont gérées pour tous les aspects médicaux, par le service d’endocrinologie du CHU de Poitiers qui a une astreinte 7j/7, 24h/24h : 05 49 44 39 96.

UN RÉTINOGRAPHE POUR LES DIABÉTIQUES

Un rétinographe, non mydriatique, a été installé dans le service de médecine interne, endocrinologie, maladies métaboliques en 2007. Cette technique, dédiée au dépistage de la rétinopathie diabétique, est une alternative à l’examen du fond d’œil.

Qu’est ce que la rétinopathie ?

La rétinopathie diabétique est une maladie des petits vaisseaux de la rétine. Le diabète est susceptible d’endommager les petits vaisseaux sanguins qui transportent le sang vers la rétine. En effet, l’hyperglycémie (trop de sucre dans le sang) et l’hypertension (tension artérielle trop élevée) peuvent les altérer et laisser apparaître de petites anomalies des vaisseaux (micro-anévrismes), qui peuvent éclater et saigner à l’intérieur de la rétine. Ces saignements des vaisseaux endommagés ou un œdème sur la rétine sont responsables des problèmes de baisse de l’acuité visuelle pouvant aller jusqu’à la cécité.

RétinographeCette technique consiste à réaliser des photos du fond de l’œil, en l’absence de dilatation pupillaire (élément contraignant de l’examen traditionnel).

Elle permet un meilleur suivi ophtalmologique des patients diabétiques, sujets à des complications rétiniennes, qui doivent être suivis une fois par an afin de détecter, le plus précocement possible, tout problème justifiant un traitement spécialisé.

Les photos numériques, réalisées par une infirmière lors de la consultation en endocrinologie, sont stockées et directement accessibles, via le réseau sécurisé du CHU de Poitiers, au service d’ophtalmologie pour une interprétation rapide par un expert entraîné.

Ainsi, le patient est directement pris en charge au sein du même service. L’ophtalmologue, qui jusqu’à présent assurait 15 consultations au sein du service d’endocrinologie, peut, avec cette nouvelle technique, analyser les photos de 60 patients diabétiques par semaine, pour mieux répondre à la demande et augmenter le recrutement.

En fonction de son état rétinien, le patient pourra être convoqué en ophtalmologie ou orienté vers son ophtalmologue habituel.

Le rétinographe non mydriatique permet d’améliorer le taux des patients diabétiques ayant un examen de dépistage du fond d’œil une fois par an, pour répondre aux recommandations de bonne pratique ; de rationaliser les consultations d’ophtalmologie, en privilégiant l’accès des patients avec rétinopathie avérée vers les ophtalmologues.