Unité de neuro-oncologie

La mission de l’unité de neuro-oncologie du CHU de Poitiers est le diagnostic et le traitement des tumeurs malignes et bénignes du cerveau et de la moelle épinière.

La composition de cette équipe permet l’accès à des médecins spécialistes des tumeurs du système nerveux reconnus dans chacune de ces disciplines neurologie, neurooncologie, neurochirurgie, neuroradiologie, radiothérapie, neuroanatomopathologie et neuropsychologie.

Plusieurs réunions pluridisciplinaires ont lieu à intervalles rapprochés afin de déterminer, pour chaque patient, la proposition de traitement optimale.

1 – Réunions de neuro-oncologie : Ces médecins se réunissent une fois par semaine pour discuter de chaque patient et coordonner ses soins.
2 – Réunion dédiée aux pathologies de l’hypophyse et de la région hypophysaire
3 – Réunions dédiées aux interventions réalisées en condition éveillée.

Types de tumeurs cérébrales traitées

Les tumeurs du cerveau peuvent être classées en 2 groupes: primitives ou secondaires.

Tumeurs primitives du cerveau

Ces tumeurs naissent du tissu cérébral ou de ses enveloppes et sont classées en fonction du tissu d’origine. Les tumeurs le plus souvent rencontrées sont des gliomes ; ils naissent des cellules gliales qui nourrissent et soutiennent les neurones. Certaines de ces tumeurs se développent plus vite que d’autres et jugées plus agressives. On parle de tumeurs de bas grade pour les tumeurs les moins agressives et de haut grade pour les tumeurs qui le sont davantage. Le grade peut aussi être exprimé par un chiffre romain allant de I à IV. Le grade I correspond aux tumeurs non cancéreuses, ce sont les moins agressives. Le grade IV correspond aux tumeurs les plus agressives. Connaitre le grade d’une tumeur est déterminant dans le choix des traitements et dans le pronostic.

Les gliomes de grade III sont malins et évoluent rapidement. Les gliomes de grade IV habituellement appelés glioblastomes sont les tumeurs les plus agressives.

D’autres tumeurs du cerveau ne naissent pas du tissu glial. Les plus fréquemment rencontrées sont les suivantes :

  • Les méningiomes naissent des méninges. Ils sont en général bénins. Comme ils poussent lentement, le cerveau s’adapte à leur présence et les symptômes apparaissent tardivement.Ils s’observent chez l’adulte et plus souvent une femme.
  • Les craniopharyngiomes se développent dans la région de l’hypophyse prés de l’hypothalamus. Ils sont habituellement bénins mais parfois considérés comme malins pouvant mettre en jeu le pronostic visuel et parfois vital.
  • Les tumeurs de la région pinéale naissent de la glande pinéale. Ces tumeurs peuvent se développer lentement (pineocytome) ou rapidement (pinealoblastome). Ces tumeurs sont d’un accès difficile.
  • Les tumeurs de l’hypophyse font l’objet d’une fiche d’information dédiée comme les neurinomes de l’acoustique.

Tumeurs secondaires du cerveau

Ces tumeurs secondaires sont appelées métastases ; elles se développent à partir d’un cancer situé dans une autre partie du corps : sein, poumons, etc.. Le traitement des métastases dépend des traitements reçus pour le premier cancer.
Chaque chirurgien possède une spécialisation particulière pour certains types de tumeurs et /ou certaines techniques chirurgicales :

  • Pr Wager : Neuro-oncologie fonctionnelle – chirurgie en condition éveillée
  • Dr Blanc : chirurgie de l’hypophyse/ chirurgie de la base du crâne / neurinomes de l’acoustique
  • Dr Page : traitements combinés incluant un traitement par radiochirurgie.

Diagnostic

Le CHU de Poitiers dispose des appareils d’imagerie les plus sophistiqués pour assurer le diagnostic et la prise en charge des tumeurs du cerveau.

Imagerie par résonance magnétique 1.5 et 3 Teslas (IRM)

Elle permet une analyse morphologique et métabolique (spectroscopie) de la tumeur. Au cours de la surveillance elle permet de prédire la réponse aux traitements et s’inscrit dans un programme de recherche développé par les neuroradiologues (Pr Guillevin R.).

Tomographie par émission de positron ou tomoscintigraphie (PET scan)

Elle permet d’affiner la détection précoce et le diagnostic de certains cancers.