Grâce à un fonds européen de développement régional, le CHU de Poitiers a pu faire l’acquisition d’un séquenceur à haut débit, équipement essentiel pour surveiller l’émergence et la circulation des variants du SARS-CoV-2 dans la région Nouvelle-Aquitaine.
En effet, depuis 2021, les laboratoires hospitaliers sont mobilisés dans le cadre de la stratégie nationale de surveillance génomique du virus responsable de la COVID-19. Le laboratoire de virologie du CHU de Poitiers s’est donc adapté en développant des outils moléculaires dits de séquençage à haut débit, c’est-à-dire permettant l’analyse du génome viral dans sa totalité, pour un suivi épidémiologique plus précis. Afin de renforcer ses moyens en séquençage à haut débit, il a répondu en 2020 à l’appel à projet FEDER-React-EU – Recovery Assistance for Cohesion and the Territories of Europe – inscrit dans le plan de relance européen pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Il s’agissait d’acquérir ainsi un nouveau séquenceur prenant en charge un volume plus important d’analyses.
Le projet a été retenu et le nouvel équipement livré au mois d’octobre 2022. Opérationnel depuis le mois de novembre, il vient compléter les équipements déjà utilisés par le laboratoire, constitués de deux séquenceurs de petite capacité permettant l’analyse de 94 échantillons par semaine. Le nouvel équipement a coûté 350 000 euros dont 300 000 financés par l’Europe. Il permet de séquencer jusqu’à 800 souches de SARS-CoV-2 par semaine. « Nous avons déjà eu l’occasion de l’utiliser pour une série de 94 tests de façon à être prêts en cas de besoin même si l’épidémie de SARS-CoV-2 est en actuellement en régression. Ce matériel doit nous permettre également de faire face à toutes les émergences virales notamment celle de la grippe ou d’autres viroses respiratoires survenant en période hivernale. On surveille également attentivement l’implantation dans la région Nouvelle-Aquitaine de viroses autrefois considérées comme exotiques telles que la dengue dont des cas autochtones ont été récemment décrits. », explique le Pr Nicolas Lévêque.