Une belle saison pour Gaelle Mondejar et Romain Amand

arrivée gaelle mondejar

L’année sportive 2022-2023 de Gaëlle Mondejar, infirmière aux urgences du site de Châtellerault, a été couronnée de belles victoires malgré la blessure de Romain Amand, son compagnon et binôme de swimrun.

Suite à sa blessure en fin de saison sportive 2022, Romain Amand a dû arrêter le sport jusqu’à la fin de l’année et il n’a pu reprendre que très progressivement. « Cela a fortement changé notre saison », précise Gaëlle Mondejar qui, pendant la récupération de Romain, a pratiqué la course à pied et participé à différents trails d’hiver du département tels que le trail de Montmorillon qu’elle a gagné ou le relais des Gars’Z’elles de Fontaine-le-comte (86) dont elle a gagné le 20 km féminin. Elle a également couru le trail Le petit ballon d’Alsace en mars 2023. Il s’agit d’une épreuve de 53 km qu’elle a terminé en six heures et six minutes. « Je suis arrivée en 10e position. C’est un bon résultat pour moi d’autant plus que le niveau des participants était élevé et que la course à pied n’est pas ma spécialité de base. De plus, je ne suis pas habituée aux courses de dénivelés, plutôt inexistants dans la Vienne ». Gaëlle Mondejar et Romain Amand ont repris leurs entrainements au swimrun au mois de mars. Ils ont commencé la saison avec la toute première édition du swimrun de Pornic qui a eu lieu le 10 juin 2023. Ils ont remporté la première place, devant les équipes masculines. « Cette victoire au classement général, c’était la première fois pour nous. Nous avions déjà fait deuxième au swimrun des Gorges de la Loire en 2021. C’était vraiment symbolique pour moi qui me bat pour le sport féminin». En juin toujours, la Team Gaga Roro, nom de leur binôme, prend part au Cancaven swimrun de Cancale où ils arrivent second au classement général et première équipe mixte. Début juillet, ils participent au swimrun de Engadin en Suisse, manche de coupe du monde mais l’épreuve se révèle difficile avec un haut niveau de course et un parcours en altitude. « Nous avons fait la course dans la douleur. J’ai énormément souffert de l’altitude. Je manquais de souffle. Mon corps a montré ses limites. Heureusement, Romain a été fort sur le plan mental et m’a beaucoup aidé. Nous avons terminé sur une très belle sixième place mais nous espérions un meilleur classement ». Déçue, Gaëlle Mondejar a eu du mal à reprendre les entrainements. Romain Amand, qui est coach sportif, lui a permis de revenir au sport mais sur le versant du « plaisir ». Pendant tout l’été, le couple s’est entrainé tous les jours d’une façon plus détendue. « Nous avons essayé de nous enlever la pression des mondiaux qui s’approchaient. Nous avons pratiqué le sport différemment, en favorisant davantage l’envie». Comme en 2022, la team Gaga Roro s’est rendue en Suède pour le championnat du monde de swimrun qui a eu lieu le 4 septembre. C’est donc reparti pour 60 km à pied et 10 km de natation entre 24 îles différentes. Ils arrivent en 10h30 soit 40 minutes de plus que l’année précédente. « Les conditions météo n’étaient pas les mêmes que l’année dernière. Nous avons mis plus de temps mais pour un meilleur classement puisque nous finissions 10e au niveau mondial alors que nous étions 15e l’année dernière. Nous avons tout fait pour avoir la meilleure saison possible. Nous nous sommes concentrés essentiellement sur la course et la natation avec l’objectif d’aller au championnat du monde cette année pour faire le meilleur score possible. C’est une grande fierté pour nous de pouvoir afficher ce résultat ». La saison s’est terminée de la meilleure façon possible puisqu’en septembre, Gaelle Mondejar et Romain Amand ont remporté pour la 3e fois, le swimrun de l’île de Ré, leur course de cœur à laquelle ils participent depuis cinq ans. Gaëlle Mondejar et son compagnon se sont donnés à fonds pour faire une aussi belle saison. « Pour arriver à ce niveau, cela nous demande de faire bien des choix : de nous entrainer au détriment d’autres loisirs, de réserver nos jours de congés pour aller participer à des compétitions, etc. Il faut accepter d’avoir à s’entrainer tous les jours. Heureusement, j’ai pu bénéficier de l’aide du CHU de Poitiers qui a accepté un aménagement de mon poste, 10 % de mon temps étant réservé aux entrainements. J’ai également pu compter sur le soutien de mes collègues du service des urgences de Châtellerault qui ont fait des échanges de planning pour que je travaille plutôt le soir. Cela me permet de m’entrainer la journée avant de prendre mon poste ».