Le projet eNovA-Path, dont l’objectif est de faire passer le service d’anatomopathologie du CHU de Poitiers dans l’ère du numérique, est officiellement lancé depuis le 18 septembre.
Le projet eNovA-Path, auquel participent les CHU de Bordeaux, Limoges et Poitiers dans le cadre du Groupement de coopération sanitaire NOVA, vise le développement d’une plateforme d’expertise commune et la création d’outils d’aide au diagnostic, entre autres. La première étape consiste donc, pour les trois établissements, à passer du microscope à l’ordinateur après numérisation des lames sur lesquelles sont posés les tissus ou liquides. C’est ce que fait le CHU de Poitiers depuis le 18 septembre. Le service d’anatomopathologie dispose de trois scanners, deux en lumière blanche et un permettant, en plus de la lumière blanche, de numériser des lames d’immunofluorescence et également d’utiliser la technique du « Z-stack » (c’est-à-dire la numérisation sur plusieurs couches, autrement dit, sur toute l’épaisseur de la lame). De grande capacité, chacun d’entre eux peut accueillir 450 lames en même temps. L’analyse des images en haute qualité se fait ensuite directement sur un écran d’ordinateur pour une interprétation plus rapide et de qualité. Pour l’aide au diagnostic, les spécialistes disposent déjà, mais disposeront encore plus, à l’avenir, de solutions de gestion d’image intégrant l’intelligence artificielle. Grâce à la plateforme, les images obtenues sont disponibles à distance par les trois établissements du GCS Nova. Au sein du service d’anatomopathologie du CHU de Poitiers, les techniciennes travaillent à la numérisation des lames, le but étant d’en traiter 700 par jour. L’ensemble des médecins et internes ont souhaité intégrer le projet. Pour le Dr Olivier Renaud, chef du service : « c’est une véritable révolution pour nous de passer du microscope à l’image numérique. Notre travail sera grandement facilité, sans compter le gain de temps. Le projet eNovA-Path nous offre la possibilité de rendre notre domaine plus attractif, de développer des projets de recherche, d’améliorer la qualité des diagnostics et de développer de nouveaux critères d’analyses. Et surtout, il nous permettra d’améliorer le parcours de soin des patients de toute la région en nous basant sur les mêmes outils de diagnostic ».
Merci aux professionnels du service d’anatomopathologie ainsi qu’à ceux de la direction du système d’information pour leur implication dans ce projet.
