Une conférence grand-public pour parler de l’endométriose

Le mardi 5 mars dernier, le centre hospitalier universitaire de Poitiers a organisé une conférence grand public sur le thème « Vivre avec une endométriose ». Cet événement, en partenariat avec l’association EndoFrance, a réuni 120 personnes dans la salle de conférence Camille-Guérin. Tel Monsieur Loyal, le professeur Xavier Fritel, coordonnateur de la réunion de concertation pluridisciplinaire endométriose du CHU, a donné le tempo de la soirée. Cinq chapitres ont été évoqués par les médecins du CHU : les localisations de l’endométriose par le Dr Caroline Carlier, gynécologue et le Dr Julie Vibert, radiologue ; le traitement hormonal de l’endométriose par le Dr Stéphanie Robert, gynécologue ; la prise en charge de la fertilité par le Dr Caroline Poudou, gynécologue ; vivre avec une douleur chronique par le Dr Elodie Charrier, médecin de la douleur ; et vivre avec une endométriose par Sandrine, d’EndroFrance.

 

L’endométriose c’est quoi ?

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones, au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse et, s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus  provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire. Lorsqu’on les interroge, la plupart des femmes atteintes sévèrement par cette maladie se plaignent d’avoir souffert depuis la puberté de douleurs gynécologiques. La douleur parfois invalidante peut entraîner une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours, voire, pour les cas les plus sévères, permanente, nécessitant le recours à des antalgiques puissants et même morphiniques.

Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables à différents organes. Il n’existe pas aujourd’hui de traitements définitifs de l’endométriose, même si la chirurgie et l’hormonothérapie peuvent endiguer l’évolution de cette maladie durant plusieurs mois ou années selon les cas.