Fabien Voix, cadre supérieur de santé du pôle imagerie au CHU de Poitiers, a répondu à nos questions au sujet de l'IRM 7 Tesla.
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Qu’est-ce que l’arrivée de l’IRM 7 Tesla implique au niveau de l’organisation du pôle imagerie ?
L’arrivée de l’IRM 7 Tesla est une vraie aubaine pour le CHU de Poitiers. Tout d’abord pour conforter sa place au sein de la région mais également au sein de l’établissement, et enfin au sein du pôle imagerie. Les manipulateurs sont particulièrement motivés pour découvrir et exercer leur activité sur un équipement d’imagerie comme celui-ci.
Quels professionnels de santé vont travailler sur l’IRM 7 Tesla ?
L’IRM 7 Tesla est la 5e IRM sur le site de la Milétrie. Jusqu’alors nous travaillions avec une équipe de 16 manipulateurs qui tournaient sur les 4 IRM déjà présentes. Avec l’arrivée de l’IRM 7 Tesla, nous avons fait le choix de mettre en place une équipe dédiée de 8 manipulateurs, qui sont tous volontaires pour exercer exclusivement sur l’ IRM 3 Tesla du centre cardio-vasculaire et l’IRM 7 Tesla. Ils prendront ainsi en charge les patients sur l’activité clinique de ces deux équipements, et développeront les travaux de recherche en collaboration avec les médecins radiologues et les ingénieurs de l’équipe I3M. L’arrivée de l’IRM 7 Tesla a également nécessité le recrutement de secrétaires et d’agents de services hospitaliers dédiés et formés aux contraintes d’un haut champ magnétique.
Le haut champ magnétique a-t-il une incidence sur les professionnels ?
A forte exposition, cela peut arriver. En combinant le temps passé pour les examens cliniques et le temps dédié aux travaux de recherche, les manipulateurs seront effectivement potentiellement davantage exposés aux ondes électromagnétiques. C’est pour cela que nous travaillons avec la direction et le service santé au travail à la mise en place de procédures et de suivis individuels dans le cadre de la magnéto-protection. Nous savons que certaines personnes sont plus ou moins sensibles au champ magnétique et peuvent ressentir des vertiges, un goût métallique dans la bouche, parfois une certaine fatigue, voir des nausées. Les professionnels affectés à l’équipe sont donc tous identifiés et feront l’objet d’un accompagnement par le médecin du travail. Pour toutes ces contraintes liées aux risques d’exposition aux champs électromagnétiques, nous allons devoir mettre en place l’ensemble des protocoles de soins et les procédures de sécurité, à la fois pour les patients, mais également pour les professionnels de santé. Nous allons ainsi nous appuyer et renforcer les protocoles existants pour l’IRM 3 Tesla, et les adapter à l’IRM 7 Tesla. Et concernant les protocoles recherche, nous pourrons éventuellement nous appuyer sur ceux déjà réalisés par les centres de Saclay et Marseille, qui pour leur part, n’ont pas d’activité clinique sur cet équipement, et qui réalisent leurs travaux de recherche le plus souvent sur des sujets sains.