Le CHU roule pour le covoiturage

A l’heure où la tendance est à l’effort commun, le covoiturage garde le vent en poupe. Désengorger les centres villes de voitures, fluidifier les trajets, limiter la pollution sont autant de bonnes raisons de covoiturer. De bonnes raisons qui ont convaincu Fabienne Nibeaudeau et Amélie Arlot, secrétaires médicales en gériatrie au CHU de Poitiers. Depuis plus de deux mois, elles partagent leurs trajets quotidiens pour arriver sur le site de la Milétrie, et font partie des quelques 120 agents de l’hôpital qui utilisent l’application Klaxit tous les jours. Cette dernière est spécialisée dans les trajets domicile-travail et fait l’objet d’une vaste expérimentation orchestrée par Grand Poitiers depuis six mois. Quand on sait que la problématique du trafic urbain est au cœur des préoccupations pictaviennes, il n’en fallait pas plus pour la communauté urbaine pour jouer la carte du covoiturage. Et ça marche !

Se garer devient plus facile
Depuis le mois de juin, six grands employeurs du territoire participent à l’expérimentation : le CHU, le centre hospitalier Henri-Laborit, le Futuroscope, Canopé, l’université de Poitiers et Armatis. Pour Fabienne Nibeaudeau et Amélie Arlot, « il n’y a que des avantages. On trouve toujours une place sur le parking et le temps passe plus vite quand on se trouve dans les bouchons ! » Le binôme alterne de véhicule tous les jours : « Je viens de Villiers, et je récupère Amélie à Cissé. Quand c’est son tour, je dépose ma voiture chez elle ». Les horaires ne leur posent pas de problèmes non plus : « On n’a peut-être un quart d’heure où l’on va s’attendre mais ce n’est pas grave ! Et s’il y a une urgence, ce qui n’est jamais arrivé, on avisera. » L’application assure le retour du passager à son domicile en cas de pépin. Le duo regrette toutefois que le covoiturage ne gagne pas tous leurs collègues, encore un peu réticents à se séparer de leur véhicule : « On peut le comprendre car, au CHU, beaucoup de personnes travaillent en horaires décalés. Mais les administratifs pourraient plus se mettre au covoiturage. Nous avons encore trois places de disponibles dans notre voiture ! » Avec au moins 60% du personnel qui habite à plus de 20 kilomètres de Poitiers, la démarche est intéressante, d’autant que Grand Poitiers cofinance une partie des trajets à hauteur de 2€ minimum. Et Fabienne y trouve son compte à la fin du mois : « J’économise un plein d’essence, ce n’est pas rien, c’est 70 euros ! » Le CHU de Poitiers s’y retrouve aussi car le covoiturage répond, en partie, au désengorgement des parkings de son personnel. Christophe Baltus, directeur du campus santé, et Karine Ferrand, chargée de mission mobilité, entendent bien doubler le nombre d’utilisateurs de l’application d’ici à la fin de l’expérimentation, en mars 2020. En attendant, Klaxit est disponible sur tous les smartphones et fonctionne comme une application de covoiturage classique. Et si on s’y mettait ?

Klaxit en quelques chiffres
Depuis le mois de juin : 23 638 kilomètres parcourus et 1 444 trajets cofinancés par Grand Poitiers.
Trajet moyen : 23,9 kilomètres.
Temps moyen par trajets : 21 minutes.
CHU : 162 inscrits
Université : 80 inscrits
CHL : 66 inscrits
Futuroscope : 91 inscrits
Canopé : 32 inscrits
Armatis : 98 inscrits.

Pour plus de renseignements, vous pouvez contacter Karine Ferrand au 05 49 44 44 25 ou par mail à karine.ferrand@chu-poitiers.fr.