La dénervation rénale pour traiter l’hypertension

équipe hypertension artérielle

Le 27 avril 2023, pour la première fois au CHU de Poitiers, une dénervation rénale par voie endovasculaire a été réalisée, une procédure nouvelle destinée à baisser la pression artérielle chez des patients hypertendus résistants aux médicaments.

La dénervation rénale est une technique endovasculaire nouvelle pratiquée pour le traitement de l’hypertension artérielle dans sa forme sévère, réfractaire, une forme concernant moins de 5% des patients hypertendus. L’objectif de cette procédure est de détruire les fibres nerveuses sympathiques autour des artères rénales pour arrêter l’activité des nerfs ce qui permet de faire baisser l’hypertension artérielle. Elle est pratiquée dans le service de cardiologie du CHU de Poitiers par un cardiologue interventionnel qui applique un courant électrique de faible intensité, délivré contre la paroi des artères rénales par un cathéter introduit par l’artère fémorale. C’est le Dr Sébastien Levesque, cardiologue interventionnel, qui a procédé aux deux premières procédures de dénervation rénale. « C’est une technique qui donne de très bons résultats. Elle permet de rééquilibrer l’hypertension chez des hypertendus réfractaires et de diminuer d’au moins un, le nombre d’hypertenseurs » explique le Dr Benoit Lequeux, cardiologue et responsable de l’unité de prévention cardiaque. Réalisée sous anesthésie locale ou  générale, c’est une procédure invasive avec des risques potentiels. C’est pour cette raison que la Haute Autorité de santé la réserve pour l’heure aux hypertendus réfractaires, des patients qui malgré 4 traitements hypertenseurs ne parviennent pas à avoir une hypertension artérielle équilibrée. « Il est important que ces patients réfractaires passent, au préalable, un bilan d’hypertension artérielle dans un centre d’excellence ou une Blood pressure clinic, comme celle du CHU de Poitiers pour s’assurer que le déséquilibre ne soit pas dû à des causes pouvant être traitées avant de bénéficier de ce type de procédures », ajoute le Dr Lequeux.