Alors qu’elle a consacré beaucoup de temps au handball qu’elle pratique depuis près de six ans dans une équipe de nationale 1 féminine, Angela Kostencovska a décidé d’arrêter pour privilégier sa carrière professionnelle au sein du CHU de Poitiers.
Une carrière sportive prometteuse
Angela Kostencovska a commencé le handball à l’âge de douze ans dans un club de Thouars. Elle montrait déjà de bonnes aptitudes sportives puisqu’elle a été choisie pour participer à des sélections départementales. Elle a continué à évoluer jusqu’à accéder aux sélections de demi-zones. S’arrêtant aux portes de l’équipe de France Jeunes, elle a cependant atteint le haut niveau puisqu’elle a été sélectionnée dans l’équipe nationale de Macédoine dont elle est originaire afin de participer aux qualifications de l’Euro 2012. Elle a intégré le pôle espoir d’Angoulême en 4e et y est restée jusqu’en terminale. Elle a rejoint le club de handball de Celles-sur-Belle, en 2011, trois ans après qu’elle ait commencé ses études universitaires à la faculté de sport de Poitiers. En 2015, le club de Moncoutant (79) de nationale 2 est venu la recruter dans l’objectif de passer en nationale 1. Et c’est chose faite, le club étant monté en nationale 1 depuis plus de trois ans et Angela étant désignée comme « joueuse emblématique ».
Une activité sportive très chronophage
Alors qu’avec le SAM Moncoutant, elle a atteint l’un des niveau sportifs les plus élevés, Angela a récemment quitté son club de handball. Désormais, elle souhaite privilégier son avenir professionnel et se libérer plus de temps pour elle. Ces dernières années ont été particulièrement compliquées puisqu’elle a dû jongler entre ses études universitaires, les entrainements hebdomadaires et son travail de coach sportif dans une salle de sport. Malgré tout, elle a réussi à mener à bien ses études et elle a obtenu son master en ingénierie de la rééducation, du handicap et de la performance motrice (IRHPM) à l’université de Poitiers. C’est dans le cadre de son stage de master, qu’elle est arrivée au CHU de Poitiers en janvier 2019 et depuis juillet 2019, elle y travaille. Jusqu’à très récemment, elle a continué à cumuler entrainements de handball et activité professionnelle. Mais Angela a décidé de mettre sa carrière sportive entre parenthèses pour faire évoluer sa carrière au sein du CHU de Poitiers. Pendant près de six ans, elle a enchainé les allers-retours entre Poitiers et Moncoutant, soit un trajet de 2h30 aller-retour : « Le temps passé sur la route était trop important. Je devais me rendre sur Moncoutant quatre fois par semaine pour trois entrainements et un match. J’étais rarement à la maison. Et il y a beaucoup de chose que je ne pouvais pas faire. Je veux faire une pause
pour me ressourcer ».
Une carrière professionnelle en devenir
A 26 ans, Angela Kostencovska souhaite construire sa carrière professionnelle au sein du CHU de Poitiers. Elle a commencé en tant que technicienne d’études cliniques, fonction qu’elle occupe depuis près de deux ans. L’expérience lui ayant plu, elle veut évoluer pour devenir attachée de recherche clinique :« Je désirais voir d’autres facettes de la recherche clinique avec plus de proximité avec les chefs de projets ». Pour cela, elle a passé, en parallèle, un diplôme inter-universitaire de formation des assistants de recherche clinique. Elle travaille sur deux projets de recherche clinique. La première est l’étude CLEAN 2, dirigée par le Pr Olivier Mimoz, chef du service des urgences adultes au CHU de Poitiers et directeur adjoint de l’unité Inserm U-1070 « Pharmacologie des agents anti-infectieux ». Cette étude porte sur la comparaison d’antiseptiques dans la préparation cutanée pour réduire les infections du site opératoire après une chirurgie cardiaque. La deuxième étude intitulée, ACTIDIANE, évalue le bénéfice d’un programme d’activité physique de haute intensité sur la fonction rénale des diabétiques de type 2 à haut risque. Angela Kostencovska intervient en tant que professeur d’activité physique adaptée. « Ce qui me plaît dans mon métier, c’est toute l’interaction avec les médecins, les professionnels de santé et les patients. Participer à une étude et parler de protocole est très intéressant. Et la publication des résultats dans des revues importantes est plus que gratifiant. De plus, le sport fait partie de ma vie et intervenir auprès des patients à travers l’encadrement de séances d’activités physiques en répondant à leurs besoins est essentiel dans mon développement professionnel », explique Angela.
Si Angela a arrêté, pour le moment, le handball, elle n’a pas pour autant arrêté le sport. Elle s’est déjà mise à la pratique d’autres sports qui lui laisseront suffisamment de temps pour exercer son métier tout en se gardant du temps pour elle.