Cancérologie : construction d’un 5e « bunker » de radiothérapie

Cancérologie : construction d’un 5e bunker de radiothérapie

Le pôle régional de cancérologie s’agrandit avec la construction d’un cinquième "bunker", qui accueillera courant 2016 un nouvel accélérateur de particules pour le traitement des cancers par radiothérapie. Les radiations importantes émises par ce type d’appareil nécessitent un bâtiment parfaitement étanche construit en béton lourd, dont l’épaisseur atteint 1,8 mètre pour les deux murs latéraux et le plancher haut.

Au cours d’une visite de chantier organisée le 21 mai pour le personnel, Pascal Decourt, de la société Breuil, responsable de la conduite des travaux de gros œuvre, nous explique : « Afin de répondre aux besoins de la radiothérapie, le « bunker » est construit dans un béton lourd à base de magnétite, un agrégat ferreux en provenance de Suède, de 3,5 tonnes de densité, contre 2,5 tonnes pour un béton classique. Il est fabriqué pour la première fois au niveau local par l’entreprise RBS, basée à Civaux. » Dix fois plus cher, ce béton est soumis à d’importantes contraintes qualité : des temps de transport chronométrés, des contrôles de densité et de plasticité à la livraison suivis de contrôles de résistance à sept et vingt-huit jours.

Cancérologie : construction d’un 5e bunker de radiothérapie

Le montant total de la construction du bâtiment, conçu par les architectes Montarou et associés, s’élève à 1 250 000 euros TTC. Les travaux seront suspendus en octobre en attendant de connaître le type d’accélérateur de particules qu’il abritera, choisi sur appel d’offres d’ici décembre. Ils reprendront en janvier pour une mise en service courant 2016. Ce cinquième « bunker », prévu dès la conception du pôle régional de cancérologie, accueillera un accélérateur capable d’effectuer de la stéréotaxie intra et extra-crânienne, une technique utilisée en neurochirurgie pour repérer avec précision un point cible dans le cerveau grâce à un système de coordonnées dans l’espace.